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0022 Recherches Archéologiques en Asie Centrale (1931) : vol.1
Recherches Archéologiques en Asie Centrale (1931) : vol.1 / Page 22 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000229
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~. HACKIN

le registre 4 et le registre 7; la partie inférieure du corps de ces génies musiciens est drapée dans de longues robes; des écharpes étroites couvrent les épaules et retombent de chaque côté du corps, affectant un tracé sinueux. Cette frise de musiciens rappelle les danseurs, les musiciens et les donateurs qui apparaissent dans les compositions décoratives ornant les sanctuaires bouddhiques de Bâmiyân (grotte I) et de Kizil (i). Le registre 7 est occupé par de petits personnages placés derrière une balustrade (Pl. III). Nombre de stèles bouddhiques de l'époque T'ang nous fournissent des sujets analogues (fig. 4). Au-dessus du registre 7 et à droite une balustrade, nettement visible, est placée en avant du rez-de-chaussée à quatre compartiments d'un pavillon à deux étages (fig. 2, no 9). Les compartiments de ces deux étages étaient au nombre de huit, deux compartiments placés à droite ont été complètement détruits, un troisième très endommagé. Chacun des compartiments du rez-de-chaussée abrite trois personnages. Tous les compartiments sont pourvus de rideaux à embrasses (cf. fig. 4); une balustrade est placée devant chaque étage. Chacun des compartiments des deux étages extérieurs abrite un fidèle, représenté les mains jointes. Ce dispositif, pavillon muni de rideaux abritant des personnages, se retrouve sur de nombreuses stèles d'époque T'ang. Au-dessus du pavillon apparaît une frise de petits Buddhas, nimbés et auréolés, assis à l'orientale sur des lotus reposant sur des rayons multicolores sortant de l'eau. Des vagues stylisées apparaissent au premier plan (2). A gauche du grand pavillon deux petits pavillons de style chinois à quatre compartiments précédés d'une balustrade. Dans chacun de ces compartiments un personnage représenté en buste. Deux de ces personnages sont nimbés et auréolés. Ces deux pavillons sont supportés par des rayons multicolores sortant d'un vase (?) (Pl. IV, et No Io du schéma de Grünwedel, fig. 2). A la gauche de chacun de ces pavillons apparaissent deux divinités qui donnent naissance à des rayons multicolores parsemés de fleurs (Pl. V, a et Nos II et 13 du schéma de Grünwedel, fig. 2). A gauche, au-dessus de la divinité No 13 du schéma Grünwedel, apparaît un pavillon à quatre compartiments avec des solives de support représentées en perspective; quatre personnages représentés en buste sont visibles, occupant chacun des quatre compartiments. A gauche de la divinité 11 du schéma Grünwedel apparaît un pavillon identique (Pl. V, b, No 12 du schéma de Grünwedel, fig. 2).

Telle nous apparaît, dans sa partie conservée, cette composition complexe, mais harmonieuse. Chacun des détails est traité avec une grande minutie, une souplesse qui appelle de suggestives comparaisons avec la décoration des stèles bouddhiques d'époque T'ang. L'ornementation de ce sanctuaire 27 montre de la façon la plus claire que le décor en léger relief des stèles s'inspire directement de compositions peintes réalisées par des artistes qui apportaient dans l'accomplissement de leur tâche une application, une patience et une virtuosité de miniaturistes.

(I) J. HACKIN et J. CARL, Nouvelles recherches archéologiques à Bàmiyan, Pl. XIV et Pl. XV.

A. B. K., fig. Iqq et fig. 200, p. 88.

(z) Cette frise de Buddhas représente le No 17 (portant la mention détruit) du schéma Grünwedel (fig. 2) comme on s'en rend compte en examinant la reproduction photographique, cette frise n'est pas détruite; mais simplement endommagée.

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