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0026 Recherches Archéologiques en Asie Centrale (1931) : vol.1
Recherches Archéologiques en Asie Centrale (1931) : vol.1 / Page 26 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000229
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y. HACKIN

mande (à droite et à gauche de l'entrée, a et b du plan et paroi latérale gauche, fig. 5), les autres, (partie de la paroi latérale gauche et de la paroi du fond), par la mission japonaise Otani-Tachibana et la mission russe (r); toutes les peintures qui décoraient la paroi latérale droite ont disparu. Les trois statues qui adhéraient à la paroi du fond (Amitâbha), à la paroi de droite (B) (Avalokiteçvara) et à la paroi de gauche (A) (Maitreya ( ?)) sont détruites. Les vestiges qui subsistent encore (partie de la coupole, partie de la paroi latérale gauche, bordure gauche de la paroi du fond) montrent des qualités qui différencient nettement la décoration de ce temple des scènes de pranidhi de quelques-uns des temples avoisinants (i et 4 par exemple). L'artiste a conçu son programme de décoration picturale en tenant rigoureusement compte des particularités que présentait la surface à couvrir et a réalisé ce programme sans brouiller l'ordonnance iconographique rituelle. Nous sommes encore, et cela en dépit de nombreuses adjonctions tantriques, en présence d'un ensemble authentiquement T'ang (fin du vitre, début du Ixe siècle), ayant précédé de peu l'éphémère occupation manichéenne du site.

Décoration de la coupole.

A la calotte de la coupole apparaissait un Buddha, lequel commandait l'ensemble du dispositif iconographique (2). Ce Buddha était entouré de huit divinités assises sur des lotus et disposées concentriquement. Le Buddha central et les huit divinités (3)

étaient inscrites dans un premier cercle dont la bande blanche contient des inscriptions en caractère, chinois (Pl. IX, a et schéma fig. 6, i). Dans un second

cercle concentrique s'inscrivent des divinités systé-

14   matiquement disposées, il est aisé, partant du groupe

encore intact, de reconstituer la partie de la décoration de la coupole comprise entre le premier et le deuxième cercle (B du schéma de la fig. 6). Les divinités venaient se ranger par groupes de quatre autour de quatre Buddhas nimbés et auréolés assis sur des lotus; les auréoles des Buddhas sont pourvues d'un décor de rais de lumière bordés de doubles

chevrons multicolores. Les Buddhas ne sont pas encore gagnés par l'empâtement qui est de règle dès le début de l'époque des Song (Xe siècle de l'ère chrétienne). Entre chacun de ces groupes de cinq personnages (Buddha et quatre Bodhisattvas) vient s'insérer une divinité revêtue d'une armure (Pl. VII) d'un type caractéristique. Les chevaliers de Kizil portent des cuirasses du même type (fig. 7). A ce détail se limite l'intervention

(i) Les fragments prélevés sur la paroi gauche sont reproduits dans Nishi-Hongwan-ji seiki kôko zufu; mais ces peintures ne figurent pas plus au Musée de Keijô (Séoul) qu'au Musée de Ryô jun (Port-Arthur) un fragment important prélévé sur la paroi latérale gauche est exposé au Museum für Völkerkunde, salle 4o, sept autres fragments représentant des donateurs et des donatrices provenant de ce même temple 3 (droite et gauche de l'entrée) sont également exposés dans la salle 4o.

Un fragment détaché de la paroi du fond du temple 3 (représentation du Paradis d'Amitabha) est exposé au musée de l'Ermitage à Leningrad. Ce fragment représente la balustrade du vivier, un petit enfant émergeant d'un lotus et un enfant debout.

  1. A. B. K., p. 236.

  2. Grünwedel ne mentionne pas ces huit divinités dans sa description, A. B. K., p. 236; mais il donne les équivalents sanscrits de la partie lisible des inscriptions chinoises figurant dans le premier cercle.

l

Pad inapân'

Fig. 6

Coupe de la coupole du sanctuaire
N° 3 (d'après Grünwedel)

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