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0029 Recherches Archéologiques en Asie Centrale (1931) : vol.1
Recherches Archéologiques en Asie Centrale (1931) : vol.1 / Page 29 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000229
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RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES EN ASIE CENTRALE

bouddhistes s'empressèrent d'apporter quelques modifications à son aménagement intérieur en procédant à la construction d'un mur en briques crues de o,8o m. d'épaisseur composé de deux parties (voir fig. 8). Le premier élément de ce mur était appliqué contre la partie antérieure de la paroi latérale droite de la grotte ; le second élément,

perpendiculaire au premier, masquait tout le fond du sanctuaire. Une statue posée sur un socle s'adossait à ce mur qui constituait le fond du sanctuaire bouddhique. Toutes ces superfétations sont en grande partie détruites (i). L'indice II (voir fig. 8) désigne l'espace compris entre le mur de séparation construit par les bouddhistes et le fond rocheux de la grotte. Le sanctuaire mitoyen No z6 communiquait avec la grotte No 25 au moyen d'un couloir. Une banquette avait été « réservée » au moment de

l'aménagement de la grotte, elle marque une saillie occupant le   *,sso

fond de la grotte et la paroi latérale droite jusqu'au couloir de communication entre 25 et z6. Une sape, très étroite, part du milieu de la paroi du fond, creusée dans la partie en retrait de cette paroi, elle doit vraisemblablement se terminer par une petite chambre de plan irrégulier (A. B. K., p. 279). La partie supérieure en léger surplomb de la paroi du fond représente un champ parfaitement dressé semblable à un tympan (Pl. XII). La composition d'inspiration manichéenne à laquelle nous avons fait allusion se développe sur cette paroi rocheuse simplement « préparée » à l'aide d'une mince pellicule de chaux. Les bouddhistes procédaient, nous le savons, différemment; ils tapissaient le rocher d'un subjectile composé d'un mélange de terre,

(I) GRONWEDEL a donné une description détaillée de la composition bouddhique qui ornait le mur construit le long d'une partie de la paroi latérale droite de la grotte (A. B. K., p. 279-280). Cette composition détachée par les soins du technicien Bartus, se trouve au Museum fur Völkerkunde de Berlin.

(2) FRED H. ANDREws, op. Cit., p. V.

de paille bûchée, de roseau haché, de crins de cheval, de poils   Fig. 8

Plan du sanctuaire No 25

de chèvre, d'herbes sèches; un dosage à proportions variables (d'après Grünwedel). des éléments entrant dans la composition du mélange dif-

férenciait entre elles les couches successives de l'enduit (z). Cet enduit, si soigneusement préparé, protégeait les peintures contre l'action de l'humidité. Les peintures manichéennes appliquées à même le rocher n'évitaient pas ce risque; soumise à l'action de l'humidité la mince pellicule de chaux se détachait fréquemment par plaques, (voir Pl. XII).

La composition qui ornait le fond de la grotte avait, nous l'avons vu, attiré l'attention du professeur Grünwedel; il ne semble pas que le savant allemand ait immédiatement reconnu le caractère non bouddhique du sujet; son texte se borne à une description sommaire : « dans l'eau, entouré de divinités orantes, un arbre aux fruits stylisés présentant l'aspect de grappes » (A. B. K., p. 279). Grünwedel insiste sur le fait que la paroi rocheuse est blanchie, mais qu'elle n'a pas reçu d'enduit, que les figures, aux contours tracés à l'encre de chine, sont d'un traitement assez lâche ne comportant aucune esquisse

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