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0036 Recherches Archéologiques en Asie Centrale (1931) : vol.1
Recherches Archéologiques en Asie Centrale (1931) : vol.1 / Page 36 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000229
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J. HACKIN

grotesque et le

Il nous a paru intéressant de suivre, au moyen d'exemples caractéristiques, le cheminement de ces motifs.

GROTTE N° 6.

Le fragment que nous reproduisons ici (Pl. XVIII b, XX a) orne encore la partie gauche du déambulatoire de la grotte no 6 (i) ; il appartient, en tant que scène accessoire, à un parinirvâna du Buddha représenté au fond du sanctuaire ; on aperçoit des musiciens, d'allure

moine Subhadra, la tête couverte d'un voile. La composition

Fig. 4-

Détail d'un diadème (Japon, collection H. Vever).

illustre de la façon la plus nette ce que nous avons eu l'occasion de dire en abordant certains aspects décadents de l'art de Bäzäklik. Il n'est pas un trait, dans le rendu du détail anatomique qui ne représente, servilement appliqués, des procédés simplifiant à l'excès la tâche de l'artisan (représentation schématique de certains détails de l'ossature, des articulations). Il nous paraît superflu de multiplier ici les exemples illustrant ces tendances. Nous nous contenterons de donner (Pl. XX b, XXI a) un autre aspect des « procédés » en usage à Bäzäklik. Cet exemple est emprunté à la grotte no 7 (paroi latérale droite par rapport à la statue adossée à la paroi du fond). La décoration peinte de ce sanctuaire comprenait un grand nombre de divinités Sivaïtes et des représentations démoniaques. Grünwedel donne un dessin au trait du personnage occupé à battre le tambour (z) (voir notre Pl. XXb). Nul doute que nous n'ayons affaire à un poncif ; mais ici l'artisan ne semble pas avoir usé d'un patron ; se fiant à sa mémoire et à une étonnante virtuosité dans le maniement du pinceau, il a tracé, sans qu'intervienne le moindre repentir, une image pleine de verve. Si le métier de l'artisan est impeccable, le don d'invention est nul. Nous retrouvons, traités avec plus d'adresse (Pl. XXI a), certains détails qui nous apparaissent schématisés à l'excès dans les peintures tributaires d'un emploi exclusif du patron, ce qui est le cas pour le Vajrapâni de la grotte iq. Le rendu des bajoues ou fanons y est l'objet d'une déformation quasi aberrante (Pl. XXI b). Les dernières en date des peintures de Bäzäklik sont littéralement baclées, exécutées par des artisans sans conscience et sans goût, couvrant hâtivement les parois des grottes d'images banales inlassablement répétées (Pl. XXII) (Grotte no i).

(I) Reproduit par SIR M. AuxaL STEIN dans Innermost Asia, vol. II, fig. 318, (face à la page 634). (2) GRÜNWEDEL, A. B. K., fig. 527, p. 248.

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