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0630 Ancient Khotan : vol.1
古代コータン : vol.1
Ancient Khotan : vol.1 / 630 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000182
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534   CHINESE DOCUMENTS   [Appendix A

1. A partir du moment où la région de Kouan et de Long KI Ffig,2 fut tombée au pouvoir des Tibétains, ses communications avec la Chine furent interceptées par les barbares. Ceux qui étaient en

   titre commissaires des Quatre Garnisons et de Pei-t`ing, à savoir Li Sseu-ye et Li-fei Yuan-li

l,E   fr , se contentaient tous de les commander de loin. Après que Kouo Hin eut été ainsi tenu dans

l'isolement pendant quinze années, la deuxième année kien-tchong (781), lui et Li Yuan-tchong     n

qui avait le titre de tsie-tou-che de Yi J• (Hami), Si    tj (Tourfan) et Pei-t` ing    (près de Goutchen),
envoyèrent tous deux des messagers à la cour. (L'empereur) Tö-tsong les félicita et rendit un décret en ces termes : " Les Quatre Garnisons et les Deux Cours royales 3 ont la charge générale des cinquante-sept peuples barbares du Hia occidental SUR 4 et des Dix Tribus --r kt mi 45. Depuis que notre dynastie a été fondée, ces peuples sont venus constamment (rendre hommage à la cour) et se sont tous acquittés de leurs devoirs. Mais, à partir du moment où la région de Kouan et de Long a cessé d'être bien gardée, l'Est et l'Ouest se sont trouvés séparés ; les hommes loyaux et fidèles 6, en versant des larmes de sang, se sont maintenus à leur poste ; avec vigilance ils ont défendu le territoire qui leur était confié ; ils ont conservé et honoré la règle qui leur avait été imposée par l'empereur. Ce résultat a été obtenu parce que tous, chefs suprêmes, gouverneurs et généraux, ont uni leurs efforts et ont été d'accord. Le tsie-tou-che de Yi, de Si et de Pei-t'ing, Li Yuantchong, sera nommé grand Protecteur du Pei-t'ing ; le résident gouverneur des Quatre Garnisons, Kouo Hin, sera nommé grand Protecteur du Ngan-si, et tsie-tou-che des Quatre Garnisons. Quant aux autres fonctionnaires, généraux, officiers et gens de grades inférieurs, on les promouvra en comptant leur temps de service comme valant sept fois (le même temps de service dans des conditions normales)." — Li Yuan-tchong avait

à l'origine le nom de famille Ts'ao   , et le nom personnel Ling-tchong r J~ ; c'est à cause des services
qu'il avait rendus qu'on le gratifia d'un autre nom de famille 7 et d'un autre nom personnel. — En ce temps, les envoyés de Kouo Hin passèrent par (le territoire des) Houei-ho ItEl a4 (Ouïgours) 8 et traversèrent les diverses tribus barbares et c'est ainsi qu'ils parvinrent à la cour y.'

Voici maintenant ce que le Tseu telle t`ong kien de Sseu-ma Kouang nous apprend sur ces mêmes évènements : Année 781 : ` Depuis que les T'ou-po (Tibétains) s'étaient emparés de la région de Ho iJ et de Long , le Pei-t'ing (près de Goutchen) et le Ngan-si (Koutcha) s'étaient vu intercepter toute communication (avec la Chine). Le tsie-tou-che de Yi (Hami), Si (Tourfan) et Pei-t'ing (près de Goutchen), Li Yuan-tchong

ift eg g   l   -t   g, et le résident

1 Les quatre garnisons sont Karachar, Koutcha, Kachgar et Khoten. L'ensemble de ces territoires formait le Pro-

tectorat de Ngan-si `   ' Rg dont le centre administratif était
à Koutcha.

2 La région de Kouan et de Long, qu'on appelle aussi la

région de Ho et de Long   , comprenait le Kan-sou
et l'extrême ouest du Chàn-si. C'est pendant la révolte de Ngan Lou-chan (756-758) que les Tibétains, profitant des embarras causés à la dynastie Tang par cette rébellion qui la mit à deux doigts de sa perte, commencèrent à occuper ces territoires. Quand ils s'y furent définitivement établis, c'est-à-dire vers 766, ils interceptèrent toute communication entre la Chine et les deux Protectorats de Ngan-si (Koutcha) et de Pei-t'ing (près de Goutchen).

8 La Cour antérieure était à Kao-tch`ang (Yar-khoto, près de Tourfan); la Cour postérieure était à Pei-oing (Dsimsa, près de Goutchen).

4 Le Hia occidental est l'ancien pays de Ta-hia * A • cette expression désigne ici les contrées d'occident où le royaume qui exerçait une sorte d'hégémonie sur tous les autres était le Tokharestan. Le pèlerin Wou-k`ong parle en effet, vers 78o p.C., des cinquante-sept peuples du Tokharestan '; le Tseu tche Long kien (chap. 431. p. 6 ro) mentionne,

des Quatre Garnisons, Kouo Hin   l   I,

en 784, les ` cinquante-sept royaumes des contrées d'occident' ij JA . -F - I ; le Tang chou (chap. lxxvii. p. 7 ro)

dit que, en 767, on rétablit le nom de Ngan-si   LJ (qui
avait été changé en celui de Tchen-si * [JJ à la date de 757) et que, par la suite, on rattacha à` la juridiction du Protecteur du Ngan-si les cinquante-sept commissaires des

pays barbares e   --I-- -t     2.

5 Les cinq tribus Tou-lou (Dzoungarie) et les cinq tribus Nou-che-pi (région de Talas et de Tokmak) qui formaient la nation des Tou-k:ire (Turcs) occidentaux.

6 Éloge de Kouo Hin, de Li Yuan-tchong et de leurs subordonnés qui, quoique séparés pendant de longues années de la mère-patrie, restèrent courageusement au poste qui leur avait été confié.

7 Le nom de famille Li I; était celui de la famille impériale des T'ang.

8 Les Ouïgours étaient alors alliés aux Chinois. En 789, le pèlerin Wou-k`ong passa lui aussi par le territoire des Ouïgours lorsqu'il voulut revenir de Pei-t'ing (près de Goutchen) à Tchang-ngan (Si-ngan-fou).

9 Cf. Bushell, The early history of Tibet, Journ. R. As. Soc., N. S., vol. xii. p. 504, Iignes 4-6.