国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

> > > >
カラー New!IIIFカラー高解像度 白黒高解像度 PDF   日本語 English
0364 Serindia : vol.3
セリンディア : vol.3
Serindia : vol.3 / 364 ページ(白黒高解像度画像)

New!引用情報

doi: 10.20676/00000183
引用形式選択: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR読み取り結果

 

1394 PAINTINGS FROM THE CAVES OF THE THOUSAND BUDDHAS [App. E

IV

Peut-être sera-t-il aussi nécessaire, afin de retirer des documents tout ce qu'ils peuvent donner, de traiter en appendice certains sujets spéciaux.

(I) Les xylographes qui nous fournissent au point de vue de l'histoire de la gravure sur bois en Extrême-Orient des documents nouveaux.

  1. Une étude du traité magique sur le nom des mille Buddhas qui existe dans vos collections à deux exemplaires, dont l'un à miniatures est mutilé, et l'autre complet. J'ai relevé sur ce dernier la date de 92o. 11 y a à retirer de ce traité des renseignements précis sur ces innombrables Buddhas qui figurent dans les frises décoratives ou qui assistent les grandes figures centrales, aussi bien dans les fresques du Turkestan que dans la Chine septentrionale, à Yun-kang, à Long-men, ou au Japon.

  2. Grâce à un dessin, donnant la valeur cosmologique et mystique des différentes parties de la main, puis, aux deux rouleaux de dessins donnant la série des positions mystiques des mains, il sera possible de fixer d'une manière extrêmement précise la signification des différents gestes des mains dans l'art bouddhique.

  3. Enfin, un manuscrit fort endommagé, mais très précieux, nous donne un traité de la figure humaine à l'usage des peintres. C'est le plus ancien que nous ayons. Il conviendra de monter soigneusement ce manuscrit et de l'étudier de près. Il constituera une source de premier ordre pour l'histoire de l'esthétique et de l'art chinois.

Tel est l'ensemble du travail dont, après une étude préliminaire, je puis tracer le plan. Naturellement je me réserve de pouvoir le modifier en cours d'exécution, mais je crois que, dans ses grandes lignes, il restera tel quel, et que, au point de vue des résultats nouveaux que l'on peut escompter, il ne nous donnera des surprises que dans un sens favorable.

II

LES PEINTURES DE TOUEN-HOUANG :
LES DONATEURS

PAR

RAPHAEL PETRUCCI

[NOTE.—This chapter, originally intended to take its place in the initial portion of the publication sketched in the above preliminary scheme, was received in 1913 from M. Petrucci in the form of a rough draft. The careful revision of which it stood in need with special regard to the inscriptional readings and their interpretation could, owing to circumstances connected with the War, not be carried out until after M. Petrucci's death. Mr. A. D. Waley, of the Department of Prints and Drawings, British Museum, was kind enough to charge himself in 1917 with this difficult task, devoting much painstaking labour to the verification from the originals of all dedicatory records, &c., referred to. The numerous rectifications proposed by him, having received M. Chavannes' assent, have been embodied in the text now presented.—A. STEIN.]

L'étude des peintures qui cnt été rapportées de Touen-houang par Sir Aurel Stein soulève des problèmes divers. Extrêmement précieuses au point de vue de l'art et de l'iconographie bouddhiques, elles ne le sont pas moins au point de vue de l'histoire du bouddhisme dans cette région lointaine de l'empire. Les inscriptions. votives nous livrent des renseignements précis sur l'époque de ces documents, car elles fournissent des dates qui se répartissent entre 864 et 983 de notre ère ; elles nous informent sur les donateurs dont les images accompagnent celles des Buddhas et des Bodhisattvas ; elles nous indiquent leur qualité et les mobiles qui les ont fait agir ; elles nous permettent de reconstituer certains aspects de leur vie dans ces périodes difficiles et nous montrent comment la ferveur du sentiment religieux se mêlait aux préoccupations de tous les jours. Aussi m'a-t-il semblé nécessaire, avant d'entrer dans l'étude artistique et iconographique de ces précieux documents, de tirer parti de leur étude épigraphique pour reconstituer ce milieu disparu. C'est à Touen-houang, en effet, à l'extrême ouest du Kan-sou, que les influences diverses venues du Turkestan prenaient contact avec la grande civilisation chinoise ; c'est là aussi que l'Extrême-Asie entendit les premières rumeurs du mouvement islamique ; c'est là qu'on put prévoir l'invasion prochaine et les conditions d'une lutte tragique. C'est là enfin que s'était constitué ce milieu où la Chine, dominée par le bouddhisme, vouait aux dieux de la doctrine indienne ces images dont