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0375 Serindia : vol.3
セリンディア : vol.3
Serindia : vol.3 / 375 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000183
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Part iii]

LES MANDALAS

1405

flanqué de deux assistants.   ce tthoment, ce n'est plus un mandala. Nous aurons à suivre pas à pas les

divers degrés de cette simplification jusqu'au moment où le type de la peinture n'appartient plus qu'à la représentation d'une divinité isolée et sort du cadre de la présente étude.

Nous ne pouvons cependant terminer cette sorte d'introduction aux différents types de mandalas sans insister sur un fait digne de remarque. Ce qui est vrai pour les Paradis des divers Buddhas ou Bodhisattvas ne l'est plus toujours pour certains d'entre eux. Certains mandalas d'Avalokiteçvara et ceux de Kshitigarbha prennent, en effet, un aspect tout particulier. On ne saurait les confondre à aucun point de vue avec les représentations des autres Paradis bouddhiques. Leur individualité est tellement accusée qu'ils méritent de demeurer à part. Afin de ne point recommencer deux fois un exposé qui sera à sa place lorsque je traiterai des mandalas des Bodhisattvas, il me suffira d'indiquer ici ce cas particulier et de renvoyer le lecteur à l'un des suivants chapitres pour y trouver de plus amples éclaircissements.

III

Caractères particuliers des Mandalas.

Nous abordons maintenant l'étude particulière des mandalas. Elle sera divisée, comme le commande la conception bouddhique elle-même, en deux parties, l'une consacrée aux Buddhas, l'autre consacrée aux Bodhisattvas. Nous commencerons tout d'abord par le mandala le plus connu, tout au moins sous son aspect général, car il n'a pas été, que je sache, jusqu'à ce jour, l'objet d'une étude particulière : c'est le mandala d'Amitâbha ou la représentation du Paradis d'Occident. Nous aurons ensuite à étudier trois autres types de Paradis : ceux de Maitreya, de Bhaishajyaguru et de Çâkyamuni. Le premier et le dernier se présentent sous un aspect nouveau pour nous, et leur découverte apparaîtra comme tout à fait inattendue à ceux qui croyaient posséder avec l'iconographie japonaise, chinoise et tibétaine, l'entièreté des représentations bouddhiques. Quant au Paradis de Bhaishajyaguru, s'il apparaît au Tibet, c'est dans une forme plus simple et en tout cas fort différente, car il s'y surcharge de figurations tantriques. On voit donc que l'étude de nos matériaux doit nous conduire à nombre de conclusions nouvelles.

Quant aux Bodhisattvas en cause, ce sont Kshitigarbha et Avalokiteçvara. Kshitigarbha, sous la forme du prêtre au crâne rasé, portant le sistre et le marli, parfois la tête recouverte du châle des pèlerins, ne nous était connu qu'au Japon. Il deviendra évident que, sous la forme japonaise, nous ne connaissions qu'un débris d'une divinité qui eut, dans le Turkestan oriental, son heure de magnificence. Quant à Kouan-yin, nombreuses sont les formes sous lesquelles elle nous apparaît aussi bien au Tibet qu'en Chine et au Japon. Cependant, malgré la grande variété de ses types et la richesse de son iconographie, ce Bodhisattva rayonne à Touen-houang d'une telle gloire qu'il surpasse de beaucoup tout ce que nous en pouvions connaître. Il rivalise avec Amitâbha lui-même dans la faveur du culte, et, dans l'éclat de ses apparences, il a pris une forme matérielle plus riche et plus sûre que son propre Dhyâni-Buddha. Quand j'ajouterai enfin que les documents de Touen-houang nous livrent la source des représentations tibétaines du Paradis d'Avalokiteçvara, j'aurai indiqué la dernière, mais non pas la moins intéressante, des conclusions auxquelles nous conduira notre étude.

IV

Les Mandalas d'Amitàblza.

Les mandalas d'Amitâbha sont ceux qui correspondent le plus étroitement aux indications que nous avons données ci-dessus sur les caractères généraux des représentations des Paradis bouddhiques. Le trésor de Touen-houang contient trois peintures importantes représentant un mandala d'Amitâbha dans sa plus large ordonnance. Toutes trois sont accompagnées des deux bandes marginales dans lesquelles sont représentées les scènes de la vie d'Ajâtaçatru et de Bimbisâra. Aucune des trois ne comporte les inscriptions relatives. Nous serons donc obligé, pour déterminer ces scènes, d'avoir recours aux documents japonais. Ces trois peintures portent dans l'inventaire de Sir Aurel Stein les cotes suivantes: Ch. v. ooi ; lv. 0033 ; lvi. 0018. Chacune présente des variantes intéressantes, je les signalerai en passant.

L'ordonnance générale est celle que j'ai indiquée plus haut ; des palais à architecture purement chinoise garnissent la partie supérieure du tableau ; personnages et édifices sont placés sur une plateforme montée sur pilotis et au-dessous de laquelle coule le fleuve d'or du Paradis d'Occident. Amitâbha siège au milieu, sur un trône en forme de fleurs de lotus. Il est assisté de deux Bodhisattvas qui sont comme on le sait Mahasthâma