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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0379 Serindia : vol.3
セリンディア : vol.3
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doi: 10.20676/00000183
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Part iii]   LES MANDALAS   1409

kin-kang (Guhya-pratishedha-vajra ?) de l'ancienne tradition chinoise des Tang, recueillie par K6136-Daishi.'c Ils apparaissent ici comme les assistants et les subordonnés des rois des quatre points cardinaux.

Telle est la partie essentielle du mandala de Maitreya ; on voit que la composition suit d'assez près les règles générales des tableaux de ce genre. Mais, en haut et en bas du tableau se développent ces scènes qui sur les mandalas d'Amitâbha étaient rejetées sur les marges. Nous avons ici un exemple de leur incorporation à la peinture même. Elles sont accompagnées des inscriptions qui permettent de les déterminer et qui mettent hors de doute la détermination de cette peinture et son attribution à Maitreya. Les inscriptions, en effet, sont empruntées au Maitreya-vyâkarana-sutra. [Le développement s'arrête court.]

VI

Le Mandala de Bhaishajyaguru.

Le mandala de Bhaishajyaguru (Ch. lii. 003, P1. LVII ; Th. B., Pl. I, II, et Ch. liii. 002, Pl. LVI) se trouve à deux exemplaires dans la série des peintures de Touen-houang ; l'une de ces peintures constitue une oeuvre d'une grande finesse, comportant une composition variée et originale. C'est à celle-ci que je m'attacherai. Le Buddha de Médecine occupe la partie centrale, il porte une robe rouge, il a le teint couleur d'or et il tient le pâtra posé sur la main étendue dans son giron. Il n'est pas nécessaire de sortir des documents de Touen-houang pour identifier ses Bodhisattvas assistants. Une peinture à inscription (Ch. 00224) nous apprend que ce sont : à la gauche de la figure centrale, Mafijuçri ; à sa droite, Samantabhadra. Devant Bhaishajyaguru, nous retrouvons l'autel flanqué des deux Bodhisattvas porteurs d'offrandes. Derrière lui, parmi les nombreux Bodhisattvas qui l'accompagnent, pourrait-on reconnaître le génie bénin et le génie terrible ? Aucun signe extérieur ne permet de les désigner.17 Cependant, sur la peinture Ch. liii. 002, ces quatre assistants sont des prêtres. Comme dans tous les mandalas que nous avons vus jusqu'à présent, devant l'autel, sur une plateforme qui s'avance au-dessus des eaux, une apsaras danse parmi des anges musiciens. Sur les deux côtés de la peinture (Ch. lii. co3), on voit aussi, comme sur les mandalas d'Amitâbha et de Maitreya, se répéter la figure du Buddha central. Mais ici, Bhaishajyaguru est debout entre deux Bodhisattvas porteurs d'offrandes. De nombreux Bodhisattvas aux attitudes variées, aux gestes souples et au corps fin sont assis çà et là. Les palais et les arbres se groupent en un équilibre harmonieux ; mais sur deux plateformes qui s'avancent sur les deux côtés de la composition et à la partie inférieure du tableau, on voit deux groupes de six personnages guerriers qui ne sont autres que les douze généraux de Bhaishajyaguru. Ils président, comme on sait, aux douze intervalles horaires. J'en donne ici la liste avec les diverses équivalences qu'indique la tradition : 18

yg   * 4.ff 4.f correspond à une incarnation de Çakyamuni   rat

   „   „   „   de Vajrapdni   bœuf

„   „   de Samantabhadra tigre

„   „   de Bhaishajyaguru lièvre

R   „   „   „   de Mafijuçrl   dragon g

[~   de Kshitigarbha   serpent et

„   „   d'Akâçagarbha   cheval

   le%„   „   „   de Mârïci   bélier

d'Avalokiteçvara   singe   Ill

d'Amitabha   coq

f   „   „   de Mahâsthâma   chien ic

3de Maitreya   porc

   1,   ,1

Ces douze héros divins représentent les douze grands vœux du Buddha Bhaishajyaguru. Chacun d'eux gouverne sept mille Yakshas ; ce sont des protecteurs de la Religion. Leur présence ici nous montre Bhaishajyaguru dans son rôle de président des génies des heures. Dès lors, nous pouvons identifier les deux Bodhisattvas assistants qui se trouvent à sa droite et à sa gauche. Ce sont Suryaprabha et Candraprabha qui, dans son

le Voir le Bulsuzô-zuï, iv. 3 V0.   77 Voir au chap. x l'examen détaillé de cette question.

1ß Voir le Bulsuzô-aui; iv. r.

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