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0366 Serindia : vol.3
セリンディア : vol.3
Serindia : vol.3 / 366 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000183
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1396 PAINTINGS FROM THE CAVES OF THE THOUSAND BUDDHAS [App• E

La peinture est datée de la quatrième année jen cren de K'ai-pu); mais il y a une erreur dans les lettres du cycle, car c'est à la cinquième année K`ai-pao que s'applique la désignation cyclique jen chen ; la peinture doit être datée du 27 septembre 971.3

Un officier Yang Tong-yu 44 m   a fait graver un fort mauvais xylographe (Ch. 00205) de
Samantabhadra. Il portait le titre de tsie-tou ya ya fe g pli la dans l'armée kouei-yi, en garnison à Touen-houang. Les motifs de son voeu sont clairement indiqués dans l'inscription. I1 demande que les frontières soient tranquilles, que tous les hommes, occupés de leurs affaires, ne s'adonnent ni aux complots ni aux troubles. Il demande que les grands feux, qu'on allumait dans les postes isolés des frontières pour annoncer quelque danger imminent et avertir de proche en proche les gardiens du limes chinois, garantissent la sécurité la plus parfaite ; que l'empire soit en paix ; que son chef, le Tai-pao du district, jouisse d'une vie longue comme celle de la grue. Si l'on tient compte de ce que les hommes demandent aux dieux de les garantir précisément contre les souffrances les plus communes, on se rendra compte que le séjour de Touen-houang manquait de sécurité et que la vie de ces officiers et de ces magistrats devait être incertaine, traversée de beaucoup d'alarmes.

On en aura une confirmation éclatante dans l'inscription d'un xylographe (Ch. 00185 ; Pl. 0111) exécuté sur

l'intervention d'un autre officier. Il est tsie-tou j   de l'armée kouei yi ; il est commissaire f*, inspecteur ttit

des districts de Koua, Cha, etc. ,~ 3.M ; commissaire préposé aux champs des camps militaires dans sa

juridiction   2 ;;   ; commissaire ya fan-lo 4[l    ; inspecteur spécialement promu

te; grand maître t eg ; marquis inaugurateur du royaume pour la préfecture de Ts`iao ä   ,   I

Il s'appelle Ts'ao Yuan-tchong   n ie et a fait graver une planche représentant Kouan-yin. Le graveur

a signé son oeuvre ; il s'appelait Lei Yen-mei 14   . Le donateur invoque Kouan-yin afin qu'elle assure la

bienveillance du génie protecteur des villes fortifiées 94t   ; afin que le district soit prospère, que les hommes

s'entendent et ne voient que des choses heureuses, que les épidémies se dissipent, que les routes de l'Est, vers la Chine, de l'Ouest, vers le Turkestan, soient ouvertes et libres ; qu'au Nord, les Tartares, au Sud les Tibétains cessent leurs déprédations et leurs révoltes, que les signaux d'alarmes ne retentissent plus. Il date cette invocation du troisième jour du septième mois de la quatrième année K`ai-yun ; cette date correspond au 2 août 947. Or, à ce moment, depuis le mois de février de la même année, un chef des Tartares K`i-tan avait saccagé K`ai-fongfou et réduit en servitude l'empereur et sa famille. Il l'avait exilé dans le pays de Moukden, il avait occupé le palais impérial et si bien tué et pillé que le pays était devenu désert. Chassés par le peuple en révolte, les K`i-tan s'étaient retirés avec leurs captifs et leur butin. Puis, le io mars 947, l'empereur Kao-tsou, des Han, était proclamé à K`ai-fong-fou, la capitale. De tous ces événements les gens de Touen-houang, en août 947, ne savaient rien. Il était bon de demander à la Grande Miséricordieuse l'ouverture et la tranquillité des routes!

C'est encore (Ch. 00224) un fonctionnaire qui voue une peinture à Bhaishajyaguru.4 Le Buddha de médecine apparaît, tenant la sébile ou pàtra et flanqué, à sa droite, du Bodhisattva Samantabhadra ; à sa gauche, du Bodhisattva Manjuçrl. Le donateur tient une fleur de lotus, il est accompagné de deux fils en bas âge. Sa femme est suivie d'une fille qui semble porter un rouleau de soie, offert en don. L'inscription est trop mutilée pour qu'on en puisse tirer des indications utiles, mais on y peut lire la date: le huitième jour de la troisième lune de la quatrième année Tien-fou, marquée des signes ki-hai (1°' avril 939).

Ailleurs (Ch. lviii. 003, Pl.Lxv11; Th. B., Pl. xxv) c'est un malade qui s'adresse à Kshitigarbha pour demander le rétablissement de sa santé compromise. Le Bodhisattva siège, le châle des voyageurs sur la tête, le bâton du moine mendiant dans la main droite, la boule marli' dans la main gauche. Deux Bodhisattvas l'assistent. Le fidèle Wang Ts'ing-nou a voué la peinture pour ses parents morts. L'inscription du cartouche central nous livre son désir.

`Son corps habite dans la Demeure du Feu'; il souffre d'une longue et douloureuse maladie. Il demande au Maître des Six Mondes de le guérir et de le faire échapper aux cinq voies (gati) par lesquelles l'homme est enfermé

dans la roue des transmigrations. C'est à ce titre qu'il s'adresse au Bodhisattva régnant sur les cycles douloureux

de la vie. Cependant il n'oublie point ses proches et il souhaite que tous, parents par alliance ou parents par le sang, reçoivent de la protection divine leur part de bonheur. Ces parents, ils sont, au moins en partie, repré-

sentés sur la peinture. C'est d'abord le père mort. On trouve, d'autre part, la mère morte, du nom de famille Yin P. Ces morts pour lesquels la peinture a été vouée sont accompagnés de deux personnages dont l'un est

3 [For the correct date, see Chavannes, Appendix A, V. a.]

4 [For this identification, cf. below, p. i 409.]