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0367 Serindia : vol.3
セリンディア : vol.3
Serindia : vol.3 / 367 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000183
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OCR読み取り結果

 

Part ii]   LES DONATEURS   1397

désigné comme étant le fils Hing-t'ong * -j, l'autre comme étant la deuxième (?) fille. Le donateur vivant ne figurant nulle part et étant seulement rappelé par l'inscription, il s'ensuit que ce fils et cette fille doivent être, eux aussi, rangés au nombre des parents morts. Nul doute que l'action méritoire du vivant vis-à-vis des morts ne lui assure la guérison dans cette vie, et, dans l'autre, l'affranchissement du désir et le repos dans le Paradis d'Amitâbha.

La dédicace est datée du vingt-deuxième jour du cinquième mois de la quatrième année K'ien-long, année marquée des caractères cycliques kuei-kai. Cette date correspond au 26 juin 963. Mais il est à remarquer que, à partir du 3 décembre 963 (cf. Song che, chap. i. p. 7), le nom de la période d'année fut changé en K'ien-te et l'année 963 fut donc comptée comme la première année K'ien-te, mais dans ses derniers jours seulement ; au 26 juin, c'était encore la quatrième année K'ien-long.

Une peinture non datée (Ch. lvii. ooi, Pl. LXVIII), vouée à Kouan-yin, nous montre un donateur dont le nom est malheureusement indéchiffrable. Il est accompagné de sa sixième fille et de son fils. Celui-ci porte

un titre de fonctionnaire dont on ne peut lire que le dernier caractère   . Il a pour nom de famille Tchang W,
ce qui nous livre en même temps le nom de famille du père. Il se désigne aussi sous le nom de ` esclave du Buddha ' ; le père est borgne de l'eeil gauche et cela montre qu'un certain réalisme se fait jour dans ces portraits de donateurs. D'autre part, l'indication que la mère est morte semble indiquer que son mari et ses enfants sont intervenus auprès de Kouan-yin miséricordieuse en faveur de son âme.

Ailleurs (Ch. 00102, Pl. LX), on voit toute une famille groupée au bas d'un paradis de Kouan-yin à large

drdonnance. Le père, capitaine de compagnie dans l'armée kouang-ngan   , un autre parent et un fils;
la mère et deux belles-filles sont réparties de part et d'autre du cartouche central. Les hommes portent tous le costume de fonctionnaire. Il en est de même sur la peinture numérotée Ch. xxxiii. ooi, où figurent un fonctionnaire, sa femme et leurs deux fils aux pieds d'Amitâbha. On retrouve encore deux fonctionnaires assistés de leur femme sur une peinture vouée à Kouan-yin (Ch. xxi. ooi) en octobre 963.

Une autre peinture (Ch. xlvi. oo8) se range dans cette classe des voeux faits pour les morts. Elle représente Amitâbha. Dans la partie réservée aux donateurs, on voit d'une part un fonctionnaire, le père mort Leang

Tsin-t'ong   , tenant la cassolette à encens et assisté d'un enfant portant un éventail ; de l'autre, une
femme, la belle-mère morte, du nom de famille Ling-hou 4 K. Elle tient une fleur ; elle est assistée, elle aussi, d'une enfant portant une offrande. Les inscriptions nous indiquent ici que la donation est faite par le fils et la femme du fils des personnages représentés. C'est une donation faite pour le bénéfice des parents morts.

L'inscription du cartouche central est à peu près complètement détruite. On y devine plus qu'on n'y lit encore des caractères qui permettent de la dater de la septième lune de la deuxième année K'ien-te, c'est-à-dire d'août 964.5

Une autre peinture (Ch. liv. oo6, Pl. LXIX ; Tu. B., Pl. XXII) nous fait quitter le monde des fonctionnaires de Touen-houang. Elle représente une Kouan-yin au flacon et, les inscriptions de la face et du revers de la peinture nous ayant été conservées, nous sommes abondamment renseignés sur les motifs des donateurs.

La peinture semble avoir été exécutée sur l'intervention de la nonne Fa-liu qui l'offre en souvenir d'une cérémonie accomplie par elle ou pour elle. Elle associe à sa donation son frère cadet mort. Celui-ci, qui porte uii titre de surveillant chargé des vérifications dans le palais impérial a l T .- est représenté, cependant, sous les formes d'un enfant. Deux invocations, l'une en phrases rythmées de quatre caractères, l'autre en phrases rythmées de sept caractères, chantent les louanges de Kouan-yin. Les voeux exprimés sont, comme il convient, d'une nature plus purement religieuse. La bonzesse Fa-liu associe à son acte pieux son frère mort Tchang Yeou-tch'eng. Elle demande pour les parents morts les félicités du paradis d'Occident : pour les parents vivants, la longévité la plus extrême. Quant à Tchang Yeou-tch'eng, dans une dédicace vraisemblablement antérieure à celle de la bonzesse, il intervient aussi pour le vénérable moine, instructeur de sa soeur aînée et qui, ayant eu la mission de la préparer à la vie religieuse, devient son patron spirituel. Cependant, malgré ces préoccupations tout intimes, le voeu constant de la malheureuse population de Touen-houang se trouve encore répété : Pour que l'empire soit en paix.'

Cette peinture est datée de la dixième année T'ien-fou   v, année kang-wou, le quinzième jour du septième
mois. Cette date correspond au 22 août 910. Cependant le nien-hao Tien-fou avait été abandonné depuis

s [But see above, p. 1047, for date as read by Mr. Waley, A.D. 952.]