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0370 Serindia : vol.3
セリンディア : vol.3
Serindia : vol.3 / 370 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000183
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1400 PAINTINGS FROM THE CAVES OF THE THOUSAND BUDDHAS [App. E

laquelle nous le connaissons. Des documents non-bouddhiques, trouvés par Sir Aurel Stein dans la cachette de Touen-houang, viennent nous confirmer dans cette façon de voir. Ils consistent en manuscrits magiques ou astrologiques. L'un (Ch. 00214, Pl. XCVIII) comprend des dessins bizarres, chimères ou têtes d'hommes, qui doivent mettre celui qui les trace à l'abri des accidents et des maladies.

J'ai trouvé aussi parmi ces matériaux divers un manuscrit astrologique (Ch. 00206) ainsi qu'un fragment de calendrier astrologique (Ch. 00164, Pl. C) et, enfin, un fragment de manuscrit constituant un véritable traité des Points de Beauté (Ch. 0C209, PI. XCVI) et indiquant leur valeur faste ou néfaste suivant les positions qu'ils occupent sur le visage ou sur le corps.

On a là les débris de croyances qui, à des titres divers, sont étrangères au bouddhisme. Les unes, comme la croyance à l'élixir de la longue vie, au génie protecteur des places fortes, aux génies des étoiles, sont plus proprement taoïstes ; il en est de même pour les pratiques astrologiques dont on retrouve la trace. Les autres, comme la déesse à tête de chat ou d'oiseau, comme la croyance à la valeur faste ou néfaste des points de beauté, à la valeur de talisman que peuvent prendre les images bouddhiques, dépendent de ce sentiment populaire où les impulsions primitives continuent à agir et qui s'affirment sous des formes semblables dans les milieux les plus divers. On voit que la foi bouddhique de nos donateurs n'était pas exempte de mélanges impurs. Les prêtres des grottes accueillaient avec indulgence ces manifestations diverses d'un monde auquel ils appartenaient ; ils en partageaient sans aucun doute les rêveries incertaines et les superstitions.

Voilà donc sous quel aspect se présente ce milieu où vivaient les personnages, — fonctionnaires, moines, nonnes, laïques ou artisans, — à l'intervention desquels nous devons nos peintures. À choisir parmi celles-ci les exemplaires assez complets pour que, par les représentations des donateurs ou par les inscriptions qui les accompagnent, nous ayons retiré de leur étude quelques renseignements sur ce milieu, nous avons pu déterminer avec exactitude quelles étaient ses préoccupations et les pensées qui le dirigeaient.

III

ESSAI SUR LES PEINTURES BOUDDHIQUES DE TOUEN-HOUANG:
LES MANDALAS

PAR

RAPHAEL PETRUCCI

[NOTE.—This essay was originally intended by its author for separate publication in a periodical, an arrangement which the outbreak of the War in 1914 rendered impracticable. It was revised for print in 1917 after M. Petrucci's death by MM. Chavannes, Foucher, and Sylvain Lévi, and is published here in accordance with the wishes of Madame Petrucci and M. Chavannes ; cf. above, pp. 834 sq. Access to the original materials was not possible at the time for those scholar friends of M. Petrucci. Hence their revision Could not be made as complete as he himself might have wished it.

The following ' Remarque préliminaire' was prefixed to the revised copy of the essay as received from the fellow-scholars above named.—A. STEIN.]

[REMARQUE PRÉLIMINAIRE.]

[Au cours du présent travail M. R. Petrucci n'a cessé d'employer le mot nzarzdala dans une acception spéciale et qu'il importe de .préciser. Il n'entend pas en effet par là, au sens propre du mot, des figures géométriques de forme circulaire et subdivisée en casiers symétriques où nombre de divinités se répartissent autour de l'image placée au centre. Pour lui mandala signifie simplement, de même qu'au Japon,° une peinture disposant symétriquement, mais en dehors de tout diagramme, un ensemble d'assistants autour d'un personnage central. Le type le plus connu de ces groupes cycliques est celui qui constitue le paradis d'Amitâbha.]

6 Cf. M. Anesaki, Buddhist Art, Boston, 1915, p. 15, etc.