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0378 Serindia : vol.3
セリンディア : vol.3
Serindia : vol.3 / 378 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000183
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1408 PAINTINGS FROM THE CAVES OF THE THOUSAND BUDDHAS [App. E

de prêtres ? Je n'y vois d'autre explication que celle-ci : Avalokiteçvara et Mahâsthâma sont aussi accompagnés de leurs génies bénins et terribles. Pour Avalokiteçvara cependant, on peut aller plus loin dans l'identification, car, dans un mandala sur lequel je reviendrai plus loin (Ch. 00102, Pl. LX) nous retrouvons ces personnages désignés, celui de gauche sous le nom de A 111 j, Cdriputra, et celui de droite sous le nom de ffis #e 4, Subhûti (v. inf., 44-46). Le premier a la forme bénigne, le second, la forme terrible, qui se traduit dans la couleur du visage peint en rouge.

Nous avons eu dans cette peinture l'une des formes les plus réduites du mandala. Une autre, Ch. i. co14, de la classification de Sir Aurel Stein, nous en montre la forme la plus simple. Amitâbha siège au centre, entre Mahâsthâma à droite et Avalokiteçvara à gauche. Devant lui un autel flanqué de deux Bodhisattvas orants ; dans la partie inférieure de la peinture sont les donateurs. Il n'y a pas de forme plus réduite de mandala. Si l'on supprime l'autel et les deux orants, on n'a plus que la fameuse triade japonaise d'Amida, de Kwannon et de Seichi. À ce moment, le Buddha n'apparaît plus flanqué de ses deux assistants, que comme une représentation isolée ; plus rien ne rappelle la composition des mandalas à large ordonnance ; et les peintures de ce genre, outre qu'elles comportent des éléments bien connus et facilement déterminables, échappent à notre sujet.

[Indication pour l'introduction d'un long développement dont la rédaction est restée en suspens.]

V

Le Mandala de Maitreya.   V

Il n'y a qu'un seul mandala de Maitreya (Ch. lviii. coi, Pl. LVIII ; Th. B., PI. IX) parmi toutes les peintures

rapportées de Touen-houang par Sir Aurel Stein. D'autre part, le fait qu'une seule peinture de Buddha isolé

apparaît, par sa mudrà très caractéristique, toute pareille à celle du mandala, comme un Maitreya, démontre que

son rôle est resté limité. Dans les deux cas, il se présente du reste, non sous la forme du Bodhisattva, mais sous celle du Buddha. C'est pourquoi je l'étudie ici, parmi les mandalas des Buddhas, suivant en cela les

indications singulières, mais péremptoires, des documents.

La représentation de Maitreya sous la forme d'un Buddha n'est pas inconnue, mais elle est assez rare. Je

crois bien au surplus, que l'on a ici la première représentation de son mandala. Maitreya, sous l'aspect du Buddha, ne se présente que deux fois dans l'ensemble de plus de quatre cents peintures que comporte la collection de la Mission Stein. Dans une autre occasion où il est nommément désigné, sur la peinture xx. 004 où figure aussi une Kouan-yin, il est représenté sous la forme d'un Bodhisattva. Il a fallu probablement toute l'hétérodoxie du Turkestan oriental pour nous livrer des peintures où le Buddha futur est représenté sous la forme d'un Buddha parfait et où il règne, sous cette forme, dans son Paradis qui, si nous en croyons les données du bouddhisme, ne peut être que le ciel des Tushitas. Si cette représentation est rarissime, il n'en est pas moins vrai qu'elle existe. C'est encore un des principes sacro-saints de l'iconographie bouddhique qui disparaît.

Le mandala de Maitreya (Ch. lviii. oor) se présente sous le même aspect général que celui d'Amitâbha. Au centre, sous la forme d'un Buddha au corps jaune d'or: siège le Buddha futur. De la main droite, il fait le geste de l'enseignement. Il est accompagné de deux Bodhisattvas assistants. Il a, à droite, un génie bénin ; à sa gauche, un génie terrible. Tous deux nous apparaissent sous la forme du prêtre ; le bénin a une figure jeune, ronde et pleine ; le terrible une figure vieillie et grimaçante et un teint rouge vif. Devant Maitreya se dresse un autel, avec, de part et d'autre, deux Bodhisattvas porteurs d'offrandes. Sur la plateforme, au-devant de l'autel, une apsaras danse, accompagnée d'anges musiciens. Dans l'eau, debout sur des lotus, deux enfants aux mains jointes représentent les âmes renaissantes. Puis, toujours sur la plateforme à la riche balustrade, au-dessous de laquelle coulent les eaux du fleuve paradisiaque, de part et d'autre du tableau, nous retrouvons Maitreya, toujours sous la forme du Buddha, faisant de la main droite le geste de l'enseignement ; il siège derrière un autel et il est accompagné de deux Bodhisattvas aux mains jointes. Nous aurions à répéter ici ce que nous avons dit à propos du mandala d'Amitâbha sur l'habitude qu'avaient les peintres bouddhiques du Turkestan oriental de répéter la figure du Buddha central dans les compositions à large ordonnance des mandalas.

Mais, outre les génies bénins et terribles, quatre autres figures garnissent la partie supérieure du tableau. C'est : à la gauche de Maitreya, le Roi du Nord, Vaiçravana; à sa droite, le Roi du Sud, Virüdhaka ; chacun d'eux est accompagné non pas des deux autres rois des points cardinaux, mais d'un porteur du foudre, d'un de ces Vâjrapâni que, sous la forme des Miö-ö, on retrouve comme gardiens des portes à l'entrée des temples

japonais. Ce sont lesRi 4    Q , Na-lo-yen-kien-kou (Nârâyana-sâra) et le w   flj Mi-tchö