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0381 Serindia : vol.3
セリンディア : vol.3
Serindia : vol.3 / 381 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000183
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OCR読み取り結果

 

Part iii]   LES MANDALAS   1411

certainement moins nombreuse. Au-dessus des palais paradisiaques on retrouve les quatre petits Buddhas planant sur des nuages. Mais ce qu'il y a de tout à fait imprévu, c'est la forme sous laquelle Çâkyamuni se répète dans la partie inférieure de la composition. I1 egt assis sur une plateforme isolée, au milieu des eaux, il est assisté de deux Bodhisattvas, Akaçagarbha à sa droite, à sa gauche Kshitigarbha, non point sous la forme d'un Bodhisattva à chignon, mais sous sa forme si particulière de prêtre au crâne rasé. Çâkyamuni porte une représentation de la lune sur l'épaule droite, du soleil sur l'épaule gauche et du mont Meru sur le ventre. Des animaux fabuleux surgissent de part et d'autre, sur des îles qui se dressent au milieu de l'océan. Cette figuration du Buddha historique, sous une forme qui semble en faire l'incarnation même de la montagne fabuleuse qui supporte les cieux bouddhiques, méritait d'être particulièrement signalée. Elle a une valeur symbolique qui fait de Çâkyamuni le libérateur des âmes et celui qui relie les Paradis mythiques à la terre. C'est jusqu'ici le seul document iconographique qui nous le révèle sous cet aspect.

J'ai déjà parlé à plusieurs reprises d'une peinture qui représentait un mandala à ordonnance réduite de Çâkyamuni. Elle porte la cote Ch. xxxiii. oor. Dans la partie inférieure sont représentés des donateurs. Les caractères du cartouche central sont à peu près entièrement effacés. Cependant, on peut y lire encore IteO

L : Ça . muni ; ce qui met hors de doute l'identification du mandala.

Heureusement les assistants du Buddha central sont clairement désignés. Çâkyamuni est assis au-dessus

d'un autel flanqué de deux orants. Il est assisté à droite d'Alcâçagarbha J   , à gauche de Kshitigarbha

[sic],   te. À droite, une figure de prêtre à l'aspect bénin est désignée sous le nom de Çâriputra ; à gauche, la

figure de prêtre a l'aspect terrible, la chair rouge vif, et elle est désignée sous le nom de Maudgalyâyana. Cette peinture nous montre comment le caractère des esprits bénin et terrible du Buddha peut recouvrir des figures d'assistants dérivés de personnages historiques et qui n'ont rien à voir avec ces tendances tantriques.

Nous devons revenir maintenant sur le premier mandala étudié pour en déterminer les scènes marginales. Les inscriptions et les scènes qui les accompagnent sont empruntées à trois histoires distinctes qui se retrouvent

avec l'emploi des mêmes termes, mais sous une forme beaucoup plus développée dans le* t   flA A. 41•R1
[Ici le développement tourne court.]

VIII

Les bodhisattvas. Les Mandalas de Kouan yin.

Les mandalas de Kouan-yin, aussi bien, du reste, que ceux de Kshitigarbha vont se présenter sous une forme toute différente. Kouan-yin surtout se distingue des Buddhas aussi bien par l'ordonnance de ses mandalas que par leur variété. Ils sont tels que le Bodhisattva de Pitié et de Miséricorde semble avoir joui auprès des Bouddhistes de la Chine occidentale et du Turkestan oriental d'une faveur toute spéciale. Pour les mandalas comme pour les représentations isolées, les peintures consacrées à Kouan-yin, dans le Trésor de Touen-houang, prédominent d'une façon écrasante. Son individualité d'autre part s'accuse nettement. Elle rivalise, sans conteste, avec les Buddhas du bouddhisme du Nord ; elle les écrase de son pouvoir rédempteur, elle les surpasse de toute la grandeur des sentiments qu'elle évoque.

L'étude attentive des mandalas de Kouan-yin m'a conduit à les diviser en quatre catégories. D'abord, les mandalas de la Kouan-yin à onze têtes et à mille bras. Ce sont ceux qui, malgré leur individualité, se rapprochent le plus, par certains caractères de leur ordonnance générale, des mandalas des Buddhas. Ensuite viennent les mandalas où Kouan-yin, se répétant elle-même, nous apparaît en même temps sous diverses formes. Ensuite viennent les mandalas d'Avalokiteçvara que je désigne sous le nom de ` la Kouan-yin aux miracles' et ici nous verrons les scènes marginales pénétrer dans le corps même de la peinture ; enfin la dernière section comprend les mandalas sino-tibétains de Kouan-yin qui prennent un aspect tout spécial. Ce sont ces quatre catégories que nous allons passer en revue.

1.

Le mandala d'Avalokiteçvara aux onze têtes et aux mille bras comporte de nombreuses représentations. Il commence sur les fresques des grottes de Touen-houang pour finir sur un xylographe signé d'un nom de

graveur, Wang Wen-tchao,   , et daté de y80. Cela montre qu'il a connu les représentations les plus

21 Traducteur inconnu. P.poque des Han orientaux. Tripilaka de Tôkyi, vr. 5. 4b et suivantes.

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