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0383 Serindia : vol.3
セリンディア : vol.3
Serindia : vol.3 / 383 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000183
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OCR読み取り結果

 

Part iii]   LES MANDALAS   1413

à gauche, Mârici montée sur l'oiseau solaire, le phénix ; chacune d'elles est suivie de deux assistants. Ces deux divinités sont les assistantes régulières de la Tara verte dans l'iconographie tibétaine.

En avant de ces deux Bodhisattvas, on voit deux figures misérables, levant les mains vers Avalokiteçvara qui laisse tomber vers eux l'ambroisie. L'inscription sur les cartouches est presque indéchiffrable. Cependant on peut y lire encore avec certitude les mots ff g. Or, cette ' douce rosée ' et l'attitude des malheureux qui la reçoivent suffisent pour identifier la scène tout entière. En effet, les vieillards représentent ici les preta qui se désaltèrent à la source miraculeuse du Bodhisattva de Miséricorde.2a

Quant aux quatre personnages qui se trouvent deux par deux, de part et d'autre de la figure centrale, au-dessous de Mahâmayûri et Mârici, il n'est pas difficile d'y reconnaître, dès le premier abord, une figuration des quatre Rois. Le premier d'entre eux, à droite de la figure centrale, semble être Vaiçravana, le Roi du Nord. Dès lors, nous pouvons identifier tous les autres. Celui des Catur-Maharajas qui se trouve en face de lui, portant, comme lui, l'épée, n'est autre que le Roi du Sud, Virûdhaka. Celui qui porte la lance, derrière Vaiçravana, à droite de la figure centrale, est Virûpâksha, Roi de l'Ouest, et le dernier enfin, derrière Virudhaka, n'est autre que Dhritarâshtra, Roi de l'Est.

Il reste enfin en bas de la peinture, en dehors d'assistants anonymes, porteurs d'offrandes, deux figures tantriques. Sur une autre peinture, ils sont désignés comme les porteurs du foudre, àz la tête de feu. Ce sont des Vajrapâni. Nous allons les retrouver, plus lisibles et moins mutilés, sur la peinture suivante.

Celle-ci (Ch. xxviii.006, Pl. LXIV; Th. B., Pl. XLII) n'est autre qu'une réduction du ivanflala à large ordonnance que nous venons d'étudier. Si Kouan-yin a toujours ses mille bras et son auréole de mains avec l'eeil ouvert dans la paume, elle n'a plus onze têtes, mais une seule, coiffée d'une tiare dans laquelle on voit son Dhyani-Buddha Amitabha. Toute la figuration de la partie supérieure est réduite à la représentation des Bodhisattvas de la lumière du soleil et de la lune, chacun dans leur globe respectif. Seulement, le peintre s'est trompé ; il a interverti les figures et au lieu de mettre le Bodhisattva du soleil dont le char est traîné par l'oiseau solaire, l'oie, dans le globe rouge du soleil, à la gauche de Kouan-yin, il l'a mis dans le globe de la lune, à droite. Naturellement, le Bodhisattva de la lune, traîné par des chevaux, a pris place dans le globe du solei1.27

À droite de la figure centrale, on voit un Bodhisattva porteur d'offrande, à gauche un brahmane qui, la main droite levée, semble se garantir les yeux. Les caractères i~ gyt semblent évoquer la lumière rayonnante de Kouan-yin qui vient éblouir le saint homme.28

Enfin, en bas, en retrouve les génies de la terre et de l'eau, le corps surgissant de l'océan, soutenant le globe dans lequel apparaît Kouan-yin, puis dans les coins de droite et de gauche, les deux Kin-kang (Vajrapâni) aux formes terribles. Cependant, comme les Bodhisattvas de la lune et du soleil, leur place est intervertie. Celui qui devait être à gauche est à droite et vice versa.

Quant aux inscriptions elles sont, elles aussi, assez embrouillées. Toutes deux remplissent deux cartouches au-dessus du Vajrapâni de gauche tandis que, évidemment, elles sont l'une relative au Vajrapani de gauche, l'autre relative au Vajrapâni de droite. Elles portent les indications suivantes : ~ 9 4 O29 * _ O et J( OY O. Ce sont deux Vajrapânis; ils appartiennent à ces divinités terribles, qui soumettent les démons et qui sont spécialement évoqués dans les exorcismes et les incantations magiques de l'école Yogacârya. Cependant, ces figures énigmatiques méritent un examen approfondi, d'autant plus nécessaire que nous avons à nous expliquer la présence à leur pied de deux génies, l'un à la tête de n aga,30 l'autre à la tête d'éléphant. Ces Vajrapâni figurent dans le Butsuzô-zuï. Nous y retrouvons précisément celui qui est mis en rapport

avec Kouan-yin. Il règne sur les régions du sud et il y est désigné sous le nom de    )J, Kiun-tch`a-li.
C'est Kundali ' qui brise et renverse tous les Asuras et les mauvais génies :81

26 On en a des représentations en Inde. Cf. Foucher, Iconographie bouddhique, I, planche IV, fig. 4 et p. ro2-3. Dans la sculpture reproduite par A. Foucher (fig. r2), p. cor, je crois qu'on a une représentation analogue à celle de la peinture que j'étudie ensuite ' la lumière du brahmane'.

47 Ces interversions et ces erreurs sont encore plus fréquentes dans les sculptures que dans les peintures.

28 C'est une représentation analogue que semble comporter la sculpture reproduite par A. Foucher dans son Iconographie bouddhique, tome I, fig. c 2. [En fait, ces trois caractères

signifient l'éclat de Vasu '; le rishi Vasu a sauvé les coupables des enfers. Butsuzô-zui, chap. iv. p. 3b.]

29 Probablement 1411.

so [The head is that of a boar ; see above, p. 8036.F. Lorimer.] •

91* nCR• #11*--014fORXEJE

Butsuzô-zui; chap. ii. p. 20b. L'image porte à la gauche: pen ti Kona, d'in J J E