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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0389 Serindia : vol.3
セリンディア : vol.3
Serindia : vol.3 / 389 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000183
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OCR読み取り結果

 

Part iii]   LES MANDALAS   1419

W   *ken AT   J ~n

‘A. supposer que (naisse) en quelqu'un l'idée de (te) nuire — et qu'il te jette dans une fosse de feu, — si tu invoques la puissance de Kouan-yin, — la fosse de feu se changera en un étang d'eau.'

Si maintenant on se reporte aux scènes représentées à droite de Kouan-yin, on voit d'abord, en haut, deux hommes qui en ont jeté un troisième du sommet d'une montagne. Celui-ci, au lieu de tomber, est supporté par un nuage sur lequel il se tient à genoux et joignant les mains. La scène équivalente de la gravure reproduite dans l'Atsume grisa porte l'inscription : p H f . 4j, ce qui évoque le texte suivant du Saddharmapundarika-sutra :

/E   n.,   fift   fA    a Ji tu El ~ ~ ~•

Si étant au sommet du Siu-mi (Sumeru) — un homme te pousse et te renverse, — si tu de Kouan-yin, — tu resteras suspendu dans l'espace comme le soleil.'

Au-dessous de cette scène, on voit un homme enchaîné et portant la cangue. À ses fer sont déjà détachées. La scène correspondante de la gravure porte l'inscription : nous reporte au texte suivant du Saddliarmapundarika-sutra :

p' ~

invoques la puissance

pieds, des entraves de

-(   lit , ce qui

Vin 1A   ta *A itt•   fi JI il PA% *

Si tu es prisonnier, enfermé dans la cangue et dans les chaînes, — et que tes mains et tes pieds sont serrés dans les ceps, — si tu invoques la puissance de Kouan-yin, -- tu seras libre et délivré de tes liens.'

Enfin la dernière scène représente un homme debout, entouré d'un serpent, d'un scorpion et d'un tigre. La

scène correspondante de la gravure reproduite dans l'Atsume gusa porte l'inscription :    E .., ce
qui nous reporte au passage suivant du Saddharmapurrdarika-sutra :

knIttA4X(*) frA= ffkM   -4n 11 1/1J-k

` Si des reptiles, des serpents venimeux ou des scorpions (te menaçent) de leur souffle empoisonné pareil au feu fumant, — si tu invoques la puissance de Kouan-yin, — soudain, au son de ta voix, ils s'enfuiront.'

Tels sont les miracles identifiés sur le mandala de Kouan-yin. D'autres versets du Saddharmapundarikasiitra pourraient être illustrés de même, et l'on trouve, par exemple, sur la peinture Ch. lvii. coi (Pl. LXVIII), deux scènes de plus. Elles ont trait l'une aux brigands qui, poursuivant un fidèle, sont brusquement envahis d'un sentiment de miséricorde à l'appel du nom de Kouan-yin, l'autre aux démons, qui à l'invocation de Kouan-yin abandonnent le fidèle qu'ils voulaient tourmenter. On peut dire que, quelles que soient les variantes, on les retrouvera toujours dans le texte du Saddharmapurtdarika-sutra.

Ceci nous montre dès lors que la façon dont a été composé le mandala de la Kouan-yin aux miracles est identique à celle qui a régi la composition des mandalas d'Amitâbha, de Maitreya, de Bhaishajyaguru ou de Çkyamuni. C'est dans un sutra consacré à la divinité qui figure dans la partie centrale de la peinture que sont empruntées scènes et inscriptions, soit qu'elles restent enfermées dans un espace marginal, soit qu'elles viennent s'incorporer à la peinture même, comme nous en avons vu un exemple avec le mandala du Buddha Maitreya (Ch. lviii. oot, Pl. LVIII ; Th. B., Pl. IX). Nous retrouvons pour Kouan-yin les mêmes règles, les mêmes procédés d'inspiration, la môme composition.

4.

Nous passons maintenant à une autre catégorie de peintures relatives à Kouan-yin. Elles se distinguent par leur caractère très particulier aussi bien que par leur ordonnance ; elles sont accompagnées parfois de doubles inscriptions chinoises et tibétaines, malheureusement presque complètement effacées. Ces éléments particuliers m'ont conduit à en faire un groupe à part. Le style n'est plus le style chinois des Tang, mais un style plus fin qui rappelle plutôt les sculptures bouddhiques de l'époque des Wei du Nord et qui, d'autre part, rejoint le style tibétain. Ces peintures sont très intéressantes à des points de vue divers. Je les ai groupées sous la dénomination de sino-tibétaines.

La plus intéressante de toutes au point de vue artistique (Ch. xxxvii. 004, Pl. LIX ; Th. B., Pl. III) ne l'est pas moins au point de vue iconographique. C'est une grande peinture, malheureusement mutilée, car elle a été déchirée ou coupée à peu près en son milieu. On voit encore le buste de la figure centrale et c'est assez pour y découvrir sans conteste une représentation d'Avalokiteçvara aux mille bras. On retrouve parmi ses attributs le soleil et la lune; elle n'a qu'une seule tête, mais elle porte son Dhyâni-Buddha Amitabha dans la tiare. Elle est assistée de deux

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