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0396 Serindia : vol.3
セリンディア : vol.3
Serindia : vol.3 / 396 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000183
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1426 PAINTINGS FROM THE CAVES OF THE THOUSAND BUDDHAS [App. E

Prabhûtaratna et Çâkyamuni. La description et l'examen de la stèle montrent donc que la partie antérieure, les deux tranches et les quatre faces du piédestal constituent, ensemble, un mandala de Çâlyamuni dont l'ordonnance est analogue à celle des peintures de Touen-houang.

Le second monument auquel j'ai fait allusion est une stèle de l'année 551. Elle proviendrait de Si-ngan-fou dans le Chensi et se trouve actuellement à l'Université de Kyoto. Elle a été publiée par M. Taki dans le Kokka (n° 27o, 1912). Elle représente, elle aussi, un mandala de Çakyamuni. Sur la face antérieure on voit Çakyamuni entre ses deux assistants-prêtres et ses deux assistants-Bodhisattvas. Deux lions sont accroupis de part et d'autre du trône de lotus. Sur le piédestal, on voit deux porteurs d'offrandes de part et d'autre du brûle-parfum, puis deux Vajrapânis. Une face seule étant reproduite, et le texte étant muet à ce sujet, on ne peut savoir si les trois autres faces du piédestal portent la représentation des dix Rois-Esprits. La tranche de droite de la stèle porte l'image de Samantabhadra, celle de gauche, l'image de Maitreya ; sur la face postérieure, on voit les trois Dipatikaras. De nouveau les trois faces antérieures et latérales portent tous les éléments d'un mandala; il est même probable que, s'il avait été peint au lieu d'être sculpté, les trois Dipatikaras seraient venus prendre place à la partie supérieure du mandala." Dès lors, nous pouvons nous demander s'il n'en devrait pas être de même pour la représentation de Prabhûtaratna et de Çâkyamuni dans la stèle précédemment étudiée. Les sculptures de Yun-kang et de Long-men vont nous répondre à cet égard.

La comparaison des sculptures de Yun-kang et de Long-men avec les mandalas peints n'est pas toujours très facile. Le style, en effet, en est extrêmement différent. On est très proche ici des données des bas-reliefs gandhâriens; le profil des Vihâras se retrouve plus ou moins transformé dans les motifs d'encadrements des figures et, d'autre part, les éléments du mandala se développant parfois sur les quatre parois d'une chambre, les photographies prises par M. Chavannes, quelque systématiquement classées qu'elles aient pu être, ne permettent pas toujours de saisir un ensemble. Quoi qu'il en soit, et si l'on surmonte les difficultés d'un changement d'aspect assez radical, les identités de composition apparaissent.

L'ensemble qui rappelle de plus près l'ordonnance des mandalas peints de Touen-houang est à Long-men, grotte S, paroi sud (Chavannes, Mission, nO8 240, 241 et 243). On y voit, comme figure centrale, un Çakyamuni assisté de deux Çramat:las, de deux Bodhisattvas et de deux Vajrapânis. Au-dessus de la niche dans laquelle siège le Buddha, on a sculpté, sur quatre rangées, les Buddhas et les Bodhisattvas des régions paradisiaques. Dans deux losanges formant ornement, on découvre des figures volantes d'apsaras et, enfin, sur les bords de droite et de gauche, dans des séries d'encadrements délimitant bien nettement les scènes, on voit, sculptées en bas-reliefs, des scènes de Jeitakas ou de la vie du Buddha Çâkyamuni. La paroi nord de la même grotte S (Chavannes, Mission, n08 342 et 344) comporte une composition exactement semblable. Nous avons donc ici deux mandalas sculptés de Çakyamuni auxquels il ne manque rien, pas même les scènes marginales telles qu'on les trouvait dans les peintures.

La démonstration serait donc suffisante. Elle est assez intéressante cependant pour qu'à la lueur de cette première identification, nous poursuivions un examen rapide des grottes de Yun-kang et de Long-men.

À Yun-kang (Chavannes, Mission, n° 2x9) nous trouvons un mandala de la prédication de Çakyamuni dans le ciel des Tushitas. Le Buddha est assis sur le trône des lions, dans une niche formée du profil d'un Vihâra. De chaque côté, à l'intérieur de la niche, quatre Bodhisattvas l'assistent. Dans l'auréole même, trois Buddhas de chaque côté viennent écouter la bonne parole. Dans le fronton, les deux premiers Buddhas de la rangée sont même agenouillés sur deux lignes de nuages qui s'échappent de la tiare de Çakyamuni et qui rappellent ces deux lignes symétriques de nuages sur lesquelles, dans les peintures, figurent les Buddhas des dix directions de l'espace ; sur la façade même du Vihâra sont sculptées des figures volantes d'apsaras. À Yun-kang encore (n° 247) on voit un ÇAkyamuni entre Samantabhadra à sa droite et Manjuçri à sa gauche, tandis qu'au-dessus un Bodhisattva assis entre deux Buddhas pourrait bien être Maitreya. Les parois de la niche de Çâkyamuni sont chargées d'un grand nombre de figures de Buddhas et de Bodhisattvas, figurants ordinaires des mandalas. Il semble qu'on ait ici une composition analogue à celle de la stèle étudiée par M. Chavannes dans Ars Asiatica.

48 Une stèle de 57o-571, reproduite par M. Chavannes (Mission, no 427), nous montre un mandala de Çakyamuni dans lequel on voit les deux lions de part et d'autre du brûle-parfum et deux Vajrapernis, en bas; Çakyamuni a

comme assistants deux Çramanas et quatre Bodhisattvas. Au-dessus de lui on voit deux figures volantes d'apsaras. À la partie supérieure de la stèle, on trouve la représentation de la prédication de Çakyamuni.