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0011 Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1
Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1 / Page 11 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000255
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AVANT-PROPOS

M. STEIN a bien voulu me confier l'étude des documents chinois, pour la plupart écrits sur bois, qu'il a retirés des sables de l'Asie centrale. Cet honneur était redoutable ; je n'ai pas tardé à m'en apercevoir lorsque je me suis trouvé en présence de deux mille pièces environ qu'il a fallu d'abord examiner à la loupe une à une pour faire le départ entre celles qui étaient inutilisables et celles qui étaient susceptibles d'être déchiffrées. Une moitié des fiches qui constituent la grosse masse de ces textes ayant été ainsi éliminée, j'ai dû lire celles qui restaient, les classer par groupes et les traduire. Pour mener à bien cette entreprise j'ai profité de diverses aides que je suis heureux de mentionner. J'ai eu en premier lieu à ma disposition la transcription qui avait été rédigée par le

lettré de M. Stein, M. Tsiang H iao-yuan   4   ; mais ce n'était là qu'une lecture provisoire,

telle qu'on peut la faire en cours de route et elle laissait subsister presque toutes les difficultés réelles. J'ai eu ensuite l'heureuse chance de rencontrer à Paris deux étudiants chinois qui se sont intéressés à mes recherches avec une bonne volonté qui m'a été infiniment précieuse ; avec M. Wou

Ktin-hiun 31.   el, j'ai étudié à nouveau toutes les fiches, et le texte de plusieurs d'entre elles
s'est dès lors trouvé fixé d'une manière certaine ; mais il restait encore bien des problèmes non résolus ; j'ai donc entrepris un travail de comparaison en rapprochant entre elles les fiches où apparaissait tel ou tel caractère douteux ; de cette manière, l'interprétation a pu faire un nouveau

progrès ; enfin, avec M. Wei Flouai   ►, j'ai procédé à une revision générale qui m'a permis de
rectifier beaucoup de fautes. J'exprime ici toute ma gratitude à M. Wou et à M. Wei.

La publication de ce volume a été entreprise par les délégués de l'University Press d'Oxford avec une subvention du Secrétaire d'État pour l'Inde au Conseil ; ce sont là des concours dont je suis profondément reconnaissant.

Quelle méthode fallait-il suivre pour la publication de ces documents ? J'aurais pu me borner à ne donner que ceux dont le sens était sûr ; j'aurais négligé ceux dont la lecture était douteuse ou dont la traduction était hypothétique ; j'aurais supprimé tous ceux qui étaient trop fragmentaires pour que le texte pût être restitué avec certitude. Il m'a paru que cette méthode trop prudente n'était pas la bonne ; mieux valait, fût-ce au prix de nombreuses erreurs, livrer au monde savant la totalité des trouvailles de M. Stein ; ce qui importe, en effet, c'est que les travailleurs aient accès à tous les matériaux que j'ai eus moi-même entre les mains et qu'ils puissent, par des efforts répétés, améliorer les résultats que j'ai obtenus. J e me suis rendu compte mieux que personne des risques que j'encourais en assumant la tâche que M. Stein m'avait dévolue ; aussi n'est-ce point par présomption que je m'en suis acquitté ; j'ai simplement fait ce que j'ai pu et je me réjouirai de toutes les rectifications qui seront proposées par les érudits soucieux de collaborer au développement de nos connaissances sinologiques.l

I Le lecteur est prié de faire les corrections indiquées dans les Errata placés à la fin du volume. Plusieurs de ces corrections concernent la conversion des dates chinoises en dates européennes ; il est donc indispensable d'en tenir compte.

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