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0020 Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1
Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1 / Page 20 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000255
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X   INTRODUCTION

pour moitié environ, des hommes du Chan-si et du Ho-nan, et, pour moitié, des hommes pris sur les lieux.

Il est vraisemblable que les hommes venus du dehors étaient des condamnés aux travaux forcés ; c'est ce qui parait résulter de la fiche N° 263, où nous trouvons appliquée à huit hommes l'expression juridique désignant les déportés.

Ces soldats étaient répartis dans des ting   ou stations, et la troupe de soldats cantonnée dans
un ting était appelée un toueij 1; on pourrait être tenté de traduire ce dernier mot par ` bataillon' mais ce serait peu exact, car le touei est fort loin d'équivaloir numériquement à un bataillon ; il serait beaucoup plus rapproché de ce que nous appelons une compagnie commandée par un capitaine ; le touei ne devait en effet comporter qu'un effectif de cent cinquante hommes environ.2 Il est d'ailleurs probable que, dans les postes les plus éloignés, ces effectifs étaient moindres encore, car il fallait tenir compte des difficultés de ravitaillement.

Les compagnies avaient chacune son nom particulier. Les unes se glorifiaient de triompher

des barbares ; il y avait donc la compagnie Ling-hou ,   ` qui opprime les Hou ',3 la compagnie

Yen-hou    qui réprime les Hou ',4 la compagnie Po-hou yjtiij ` qui écrase les Hou','

la compagnie Fou-hou Ag   qui soumet les Hou ',6 la compagnie T `ouen-hou 2` N ` qui avale les

Hou '.7 D'autres compagnies se disaient appelées à augmenter la puissance impériale ; telles

étaient la compagnie Kouang-tch'ang   p ` qui développe la prospérité ',8 la compagnie Yang--wei
tg ) ` qui élève le prestige ',9 la compagnie Hien-wei gA) ` qui manifeste le prestige ',10 la

   compagnie Ngan-han qui assure le calme aux Han',11 et, à l'époque de Wang Mang qui

avait donné à sa dynastie le nom de Sin, la compagnie Kouang-sin   ` qui agrandit (la dynastie)

sin, .12 D'autres compagnies enfin paraissent avoir été nommées d'après l'endroit qu'elles occupaient ;

ainsi la compagnie Mei-chouei   71r 13 et la compagnie Tang-kou   ! 14 pourraient avoir tiré leurs

noms respectifs des localités appelées Mei-chouei et Tang kou.

Les stations militaires recevaient des ordres qui émanaient vraisemblablement du gouverneur de la commanderie ; on devait faire circuler ces ordres de manière à ce que tous les hommes pussent en prendre connaissance,») et les afficher d'une manière visible dans chacun des (ing.ls

A côté des garnisons chinoises, il y avait les populations indigènes ; le bon accord n'était pas toujours aisé à maintenir entre les unes et les autres"; du moins était-il nécessaire pour les officiers chinois d'entretenir des relations constantes avec les autorités du pays -I-- 4t, et c'est ce qui explique pourquoi les fonctionnaires locaux sont souvent cités dans nos fiches.18

I Cf. les Nos 432 et 552 où les termes *et VIZ paraissent bien être d'extension semblable. Il n'y a qu'un seul touei pour résider dans un fing et un seul ring suffit à loger un touei tout entier. - Par inadvertance, dans les Nos 150, 173, 208, 432, 437, 493, le mot touei a été traduit par bataillon.

2 Cf. le No 198.

9 Cf. les N°s 42-45, 47, 48, 56, 63-70, 258.

4 Cf. les Nos 49, 63, 71, 136, 138, 139, 268.

5 Cf. le No 621.

6 Cf. le No 437.-A l'époque des Han, certains noms d'hommes étaient formes d'une manière toute semblable; c'est ainsi que nous trouvons un _ en Po-hou fr

(Ts'ien

tej Han chou, chap. xviii, p. 11 vo), un Lu Fo-hou M (ibid., chap. vii, p. i vo) ; le Ki tsieou tchang donne

552,

les noms de Kouo Po-hou elî   tej et de Ts`iao Mie-hou

-~~~•

7 Cf. les Nos 617-619.

8 Cf. le No 63.

g Cf. les NO8 568, 572, 614, 62o. lo Cf. le No 569.

11 Cf. les NO8 563) 564•

12 Cf. les NOe 596, 598, 599, 600.

13 Cf. le NO 435.

14 Cf. le No 401.

15 Cf. les Nos 166, 258, 313, 536.

16 Cf. les Nos 63 (face B), 273, 432.

17 Cf. le No 433.

18 Cf. les Nos 49, 51, 138, 139, 143-145, 150, 375, 681.