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0029 Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1
Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1 / Page 29 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000255
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INTRODUCTION   xix

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Après les randonnées à travers les steppes mongols et au delà des Pamirs, les soldats impériaux viendront périr sur quelque champ de bataille lointain et les ignobles corbeaux, se disputant leurs entrailles, les laisseront accrochées aux branches d'un arbre mort :1

Combattre au sud de la muraille.

L'année dernière, nous avons combattu à la source de la rivière Sang-kan 2 ;

Cette année, nous combattons dans la région des monts Ts' ong-ling3 et du Fleuve ;

Nous avons lavé nos armes dans les flots sur les rives de la mer du Tiao-tche 4 ;

Nous avons lâché nos chevaux dans les herbes qui sont au milieu des neiges du Tien chan 5.

A dix mille li de distance, nous avons combattu dans de lointaines expéditions

Et les trois armées 6 sont toutes épuisées.

Les Hiong-nou font du carnage leur agriculture ;

Depuis l'antiquité on ne voit que des ossements blanchis dans les champs de sable jaune.

La dynastie Ts'in construisit la muraille pour se défendre contre le pays des Hou ;

La dynastie Han à son tour eut les signaux de feu des bûchers.

Les signaux de feu des bûchers ne discontinuent pas ;

Les expéditions et les combats ne prennent jamais fin.

Dans la bataille en rase campagne, on meurt en luttant corps à corps ;

Le cheval du vaincu pousse un hennissement lamentable vers le ciel.

Les corbeaux et les milans fouillent avec leurs becs dans les entrailles humaines ;

Ils les emportent en volant et les suspendent aux branches des arbres morts.

Les soldats ont teint de leur sang les herbes et les buissons ;

Le général n'a pas remporté l'avantage.

On reconnaîtra que les armes de guerre sont des instruments funestes

Et que le sage n'y a recours que lorsqu'il ne peut faire autrement.

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Comment apprendrait-on en Chine qu'ils sont morts ceux qui gisent maintenant dans la plaine solitaire ? Longtemps encore les femmes croiront voir en rêve leur apparaître ceux qu'elles aiment ; elles ne savent pas qu'ils ne sont plus que des ossements desséchés épars sur les bords de quelque

I Poésie de Li Po -   (705-762) citée dans le Kou

the sivan de Wang Che-tcheng, section II, chap. 4, p. 18 vo. 2 Au nord du Chan-si.

4 Le golfe Persique.

3 Les Pamirs.

b Les monts Célestes.

6 Les armées impériales.

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