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0030 Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1
Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1 / Page 30 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000255
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xx

INTRODUCTION

rivière barbare ceux qui, vêtus de chauds vêtements pour affronter les rigueurs de l'hiver mongol, étaient partis naguère pleins d'espoir et résolus à remporter la victoire :1

Ils avaient juré de balayer les Hiong-nou sans tenir compte de leur propre vie ;

Ils sont cinq mille hommes vêtus de pelisses de zibeline qui gisent morts dans la poussière des Hou. Hélas, les ossements épars sur les bords de la rivière Wou-íing 2

Sont encore des hommes qui apparaissent dans les rêves de leurs amantes.

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Quant à ceux qui ont la chance de retourner dans leur pays, souvent ils ont atteint l'extrême vieillesse, et, à leur retour, plus une voix amie ne leur souhaite la bienvenue ; c'est vers des tombes qu'ils se tournent pour trouver avec qui partager le misérable repas qu'ils ont préparé dans leur maison délabrée : 3

A quinze ans je suis parti avec l'expédition militaire ;

A quatre-vingts ans j'ai pu enfin revenir chez moi ;

Sur la route j'ai rencontré des gens de mon pays

(Et je leur ai demandé) qui il y avait dans ma maison.

` Regardez là-bas (m'ont-ils dit) ; c'est votre maison,

Là où sont des cyprès et des tombes en grand nombre.'

Un lièvre entra par le trou fait pour les chiens ;

Un faisan s'envola de dessus le faîte du toit ; 4

Dans la cour intérieure avait crû du blé sauvage ;

A la surface du puits avaient poussé des mauves sauvages ;

J'ai bouilli le blé pour en faire un plat ;

J'ai cueilli les mauves pour en faire une soupe ;

La soupe et le plat ont été cuits au même moment,

Mais je n'ai su à qui les offrir.

J e suis alors sorti de la maison et j'ai regardé vers l'Est ; 5

Mes pleurs, en coulant, mouillaient mes vêtements.

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1 Poésie de Tchen Tao   1~ (première moitié du

dixième siècle). Voyez Tang che san po cheou Tchou sou, chap. vi, b, p. 20 V°-21 ro.

2 La rivière Wou-ting est un petit affluent de droite du Houang ho ; elle passeà 6o li à l'est de la sous-préfecture

de Ts`ing-kien   vit dans le nord du Chan-si.

3 Poésie anonyme de l'époque des Han. Voyez le Kou

che chang si w   kt 4i ff publié par Tchang Yu-kou

en 1772 (réédition de 1887), chap. iv, p. II vo.

4 Ces deux vers indiquent que la maison est entièrement à l'abandon.

5 Dans la direction des tombes.