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0097 Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1
Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1 / Page 97 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000255
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SÉRIE T. vi   63

  1.  — T. vi. b. iv. 2.

Grande fiche de 235 mm. de long sur 25 mm. de large.

La première ligne a entièrement perdu ses deux ou trois premiers mots et ne comporte plus que trois caractères.

La seconde ligne est conçue comme suit :

262*

f   0000„   ~~ -{--' o = + fl E   e 00.L .

Allez auprès du greffier du poste O 0 O O pour nourrir le cheval, 2 che et Io teon. Le

troisième mois, depuis le dixième jour qui est le jour ki-mao (r6), jusqu'au jour ki-tch`eou (26). O o nourriture du cheval. Jeune seigneur, n'ayez aucune négligence.

Cette lettre doit vraisemblablement être datée de l'année 64 av. J.-C. où le troisième mois commença par le septième jour du cycle.

  1.  — T. vi. b. iv. t.   263*
    Partie inférieure d'une fiche prismatique à cinq pans. Un seul pan est inscrit.

OOKO •• •• r tAA AA; 0i #A li

    O 'soldats de la compagnie 0 0 ; le chef des soldats (nommé ?) Tsi j5ou ; huit

hommes sont condamnés aux travaux forcés en conservant l'intégrité de leur corps.

L'expression '; Il se trouve dans le fameux rapport que Li Sseu présenta à Ts'in Che Kouang ti en 213 av. J.-C. pour proposer de proscrire les livres de l'antiquité ; ceux qui contreviendraient aux ordres reçus seraient

envoyés aux travaux forcés qui consistaient à construire des murs de défense   et à monter la garde à la
frontière dès le point du jour El .

Plus tard, l'expression ';; El prit un sens plus général et désigna les travaux forcés pour les hommes, tandis que le terme ,/ clzong piler le grain ' désignait les travaux forcés pour les femmes. En 167 av. J.-C.,

l'empereur Wen, ému de la requête que lui avait adressée Ti-jong   fille d'un officier condamné, supprima
les mutilations pénales ; le grand conseiller Tchang Tšang et le yu che ta fou Fong King proposèrent alors de modifier les lois criminelles de la manière suivante : ` ceux qui devaient (auparavant) avoir la chevelure rasée furent condamnés aux travaux forcés ou à piler le grain, en conservant l'intégrité de leur corps 2; ceux qui devaient (auparavant) subir la marque furent condamnés aux travaux forcés ou à piler le grain en ayant

la tête rasée et en portant le collier de fer    úri 6.åA    
Il eiQ il 4. (Ts'ien Han chou, chap. xxiii, p. 6 r°.)

On voit ainsi quelle est la valeur juridique de l'expression   41 rf qui apparaît sur notre fiche ; les
huit hommes dont il est ici question ont été condamnés aux travaux forcés en conservant l'intégrité de leur corps, c'est-à-dire sans subir l'aggravation d'avoir la chevelure rasée et de porter le collier de fer.

Sur les briques funéraires de l'époque des Han on trouve très souvent des indications qui rappellent cette condamnation. Par exemple, sur une brique on lira ceci : Un tel, `qui est originaire de (la sous-préfecture de) Kiang-yuan, dans la commanderie de Chou, et qui a été condamné aux travaux forcés en conservant l'intégrité de

son corps M   yJ   EI , est mort le deuxième jour du huitième mois de la cinquième année youg-
/ing (62 p. C.) ' (voyez le 7"ao tchai ts`ang che ki de Touan Fang, supplément relatif aux briques, première partie, p. r r° ; comparez les exemples donnés par Lo Tchen -yu dans le Hao li yi wen mou lou, qui est contenu dans le second fascicule du Kouo lzio ts`ong k`an).

1 Je substitue ici dans le texte du Ts'ien Han chou le

mot Ki au mot j qui est une erreur manifeste, comme l'ont reconnu déjà les commentateurs chinois ; d'ailleurs, le Tong tien de Tou Yeou, en citant ce passage, opère la même substitution.

2 Pius haut (Ts`ien Han chou, chap. xxiii, p. 4 V)) Yen Che-hou a eu l'occasion de définir le mot wan en disant que ce terme signifie qu'on n'a rien enlevé au corps du condamné

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