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0163 Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1
Les documents chinois découverts par Aurel Stein dans les sables du Turkestan Oriental : vol.1 / Page 163 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000255
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SÉRIE T. xi'   129

En ce qui concerne la date che-kien-kouo ti-Kouang ... yuan rienPktiglitt   O O, ` la

première année ti-Kouang du règne qui prend son point de départ à la première fondation de la dynastie,' on peut être embarrassé au premier abord parce que les tables chronologiques usuelles nous apprennent que Wang Mang employa trois nien-hao successifs qui sont che-kien-kouo (9-13 p. C.), tien-fo/tg (14-19 p. C.), ti-houang (20-22 p. C.) ; on ne comprend donc pas bien ce que signifie la juxtaposition des Hien-hao « che-kien-kouo » et «ti-Kouang ».

La difficulté se dissipe si on considère que le terme che-kien-kouo ne paraît pas avoir été à proprement parler un nien-hao 1 ; c'était à l'origine une simple désignation par laquelle on calculait les dates à partir de la ` première fondation de la dynastie ' ; plus tard, il est vrai, on considéra ce terme comme un Hien-hao, et c'est pourquoi le Ts'ien Han chou (chap. xcix, a, p. 18 r°) écrit kien-kouo, au lieu de che-kien-kouo, afin de réduire ce terme à deux caractères comme le voulait une règle uniformément suivie jusqu'alors pour les noms de périodes d'années ; mais la preuve que che-kien-kouo n'était pas un véritable nien-hao, c'est que, lorsque Wang Mang promulgua des noms de périodes d'années en donnant à l'année 14 p. C. le nom de première année t ien fong, et à l'année 20 p. C. le nom de première année ti-Izouang, il continua à faire précéder ces dénominations du terme che-kien-kouo; au lieu de dire simplement : la première année t ien fong ou la première année ti-Kouang, on dut donc dire : la première année che-kien-kouo tien fong ou la première année che-kien-kouo ti-houang. Voici divers textes qui prouveront l'exactitude de ce que nous venons d'avancer :

Hong Koua, dans son Li che (chap. iv, p. 2 r° de la réimpression de 1777), raconte que, pendant la période Chao-King (1131-1162), un laboureur trouva une cloche pour frapper les heures (4 J) sur laquelle étaient

inscrits les mots :    La deuxième année (21 p. C.), d'après le cålendrier

chang-wou, de la période ti-houang du règne qui a son point de départ à la première fondation de la dynastie,

sous la dynastie Sin.' Le même auteur cite, d'après le Pi chou ion   a de Ye 111ong-ti

(commencement du xiie siècle), l'inscription d'une règle de cuivre 2 sur laquelle étaient gravés les mots :

La sixième année (19 p. C.), d'après le calendrier chang-wou, de la période tien fong du règne qui a son point de départ à la première fondation de la dynastie.' Enfin, on conserve dans le temple de Mencius à Tseozz /den une inscription qui a été découverte en 1817 au pied de la montagne du Tigre couché

(Ji, au sud de la ville de Tseou ; ce petit monument est d'une interprétation fort difficile " ; on peut voir dans le Kin che so (à la fin du fascicule 1 de la section Che so) le fac-similé de l'estampage 4 ; la transcription qui paraît la plus vraisemblable est la suivante :

VII

' C'est l'opinion exprimée par Rouang Ki   ,vw cité   originaire de Teng je en compagnie de Souen Cheng fong

dans le Kin che siu pien, chap. i, 2

VO,

Tt I

s Les diverses opinions exprimées par les épigraphistes au sujet de ce texte ont été rassemblées dans le Kin che siu lien, chap. i, pp. i et 2.

4 A l'extrémité de droite de cette pierre, celui qui la découvrit en 1817, Yen Fong-kia, a inscrit la notice suivante : En l'automne de l'année Ling-tch`eou (i817) de Kia-king, le

vieillard de soixante-quatorze ans Yen Fong-kiaffi   FIT

1344   S

, et de Wang Fou-tchong     tii# fit, en se

promenant dans la montagne, trouva cette pierre en avant de la montagne du Tigre couché. Sans doute, après avoir attribué å ses enfants les terres cultivées constituant son apanage, (le donateur) grava cette stèle pour en avertir ses descendants. Quoique vieille de près de deux mille ans, cette pierre n'a subi aucun dommage et cependant personne ne la connaissait ; c'est bien extraordinaire. Rédigé par (Yen) Fong -kia ; écrit par (Sotien) Cheng joug.'