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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0032 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
中国で発見されたマニ教に関する概論 : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / 32 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000257
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22   [518]

mont Wei-tao-kiu-fou, ainsi que toutes les petites mon-

t~

pression chinoise t ie-ivei sseu-yuan, t ie-zvei est le terme même qui, pour les bouddhistes chinois, traduit le nom du Cakravāla , c'est-à-dire des deux chaînes de montagnes qui sont à la périphérie de l'univers , et qui, entre elles deux, abritent les enfers. Il paraît bien que les cc cours» n'aient en elles-mêmes aucune importance, et ne figurent ici que pour le rythme de la phrase de quatre mots; elles disparaissent d'ailleurs quand , la deuxième fois , il n'est question que des quatre enceintes; quant au nom d'ccenceinte de fer», il a bien dû être amené par un rapport de nature avec le Cakravāla. Il s'agirait donc dans le texte de Tourfan, sous le nom de cc quatre murs'', d'une quadruple barrière , qui , entre ses quatre plissements, laisserait naturellement place aux cc trois fossés». Telle devrait être aussi l'explication pour le chinois; mais que faire alors des cc trois cala-

mités» ? II se pourrait que le texte fût fautif, et qu'au lieu de   san-tsai,

il fallût lire J   san-hiue , les cc trois fossesn , qui correspondraient approxi-

mativement aux seh pdrgdn. Enfin peut-être les fossés eux-mêmes ne sont-ils pas sans rapports avec les enfers situés dans le plissement interne du Cakravāla : ce serait là le tombeau préparé d'avance dont parle le Fihrist (

Fa GEL Mani, p. go), et où , quand toutes les parcelles de lumière auront été dégagées du monde, l'obscurité s'engouffrera au terme de la troisième n époque n. Dans son récit de la création manichéenne , le Fihrist ne parle que d'un seul fossé et d'un seul mur (cf. FLLTGEL, Mani , p. 89) : cc [L'ange créateur] disposa tout autour du monde un fossé , pour y jeter l'obscurité qu'il voulait séparer de la lumière. Derrière ce fossé , il édifia un mur afin que rien de l'obscurité qui serait séparée de la lumière ne s'échappât.» Mais cette simplification ne devait pas être conforme à l'enseignement de Mani, car le Fihrist lui-même, en énumérant les oeuvres de Mani, nous apprend (FL1 GEL, Mani, p. i o2) que le quatorzième chapitre du Livre des Secrets était intitulé : cc Des trois fossés,' ; il doit bien s'agir des cc trois fossés» situés entre les cc quatre murs». Ces ccquatre murs» ne paraissent pas devoir être confondus avec les ccmursn (TeiZos) des cinq éléments, dont il est question dans les Acta Archelai (chap.13 , p. 21) et qui habiteront dans la lune jusqu'à ce que le grand incendie ait consumé le monde. Kessler (Mani, p. 116) a cru voir dans l'emploi du mot ccmufn une preuve en faveur de la rédaction première en syriaque des Acta Archelai; amura proviendrait de la confusion du mot syriaque qui a ce sens avec un autre mot syriaque qui signifie ccprotecteurn. Mais les textes pehlvi de Tourfan parlent nettement des cinq cc murs n (parîsp) ,composés des cinq éléments lumineux , qui font partie du vaisseau (?) du soleil , et des cinq cc murs» identiques qui font partie de celui du dieu de la lune (mdh Yazd) [ cf. MI LLER, Handschr. , 38-39, 9q]. Il semble donc bien qu'on ne doive plus incriminer les «murs,, des Acta Archelai. L'existence des cc trois fossés» est donc bien attestée dans la cosmogonie manichéenne ; mais les cc trois calamités" existent dans le bouddhisme. 11 y en a deux séries : les cc trois grandes calamités"