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0035 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 35 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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B)o

[521]   25 )4+---

houo-tö (Padvakhtag)'), ainsi que Sou-lou-cha-lo-vi (Sroš_

fk

ik

~

Grandeur : cc intelligence, science, pensée, réflexion, sentiment». Les Acta

Archelai disent (chap. 1 o , p. i 5) : Tris   -4ivxns   Ta óvdt.CaTa TauTa, vous,
é'vvoca, 'pdvnűts, ÉvOv(Cnűls, Âopatzds. Sur les rapports de ces listes, cf. Cu-MONT, Cosmogonie, p. i o. Nous retrouverons plus loin l'Ornement de Splendeur et les autres fils de Tsing-fong sous un autre aspect.

(')   p   , ttHou-ka-cl-1646 (*xu-lu-s'yt-tyk) et p   [II ptfsi,P'o-
leou-houo-tö (*Bwyt-lyu-ywak-tyk); les caractères p'o et Kouo, simples caractères de transcription qui ne se trouvent pas dans le K'ang hi tseu tien, sont considérés ici comme les équivalents de leur partie phonétique; y représente un i très sourd, qui transcrit souvent un ~c, et a d'ailleurs abouti à ă dans plusieurs dialectes modernes; ii a pratiquement disparu de très bonne heure après la semi-voyelle labiale. Les deux noms reparaissent à plusieurs reprises dans notre texte, tantôt en transcription, tantôt en traduction ; le premier est

traduit par R   Chouo-t'ing, ;;celui qui écoute quand on lui parle», le second

par Il lin,k Houan-ying (et une fois, pour un motif de rythme, I   }

Houan-ying-cheng), «celui qui répond quand on l'appelle». Ce sont là évidemment les dieux (tängri) Khrostag et Padwakhtag du Khuastuanift, restés jusqu'ici mystérieux mystérieux (cf. VON LE COQ , Khuastuanift, p. 294; RADLOV, Nachträge , p. 884). La traduction chinoise nous donne l'explication de leur nom. En

pehlvi, Vkhrus : khrős signifie «appeler", et on connaît déjà une forme khrőstar1 (Cf. GEIGER et KUHN, Grundriss, I, I, 3o5; et aussi R. GAUTHIOT, dans J. A., juillet-août 1911, p. 64); dans les textes pehlvi de Tourfan, on a la forme khrőstar, l'appelant» ( MILLER , Handschr. , p. 24). Tel est aussi, malgré l'apparence de participe passif plutôt qu'actif de ce nom, le sens de Khrostag, c'est. à-dire l'Appelant (nous gardons pour les deux noms la forme du Khuastuanift, à g final; le chinois ne peut distinguer, comme implosives finales, entre k et g). Padwakhtag s'explique aussi facilement. En pehlvi,

on connaît   vac : pave ccrépondre" (cf. GEIGER , Grundriss, I, II 298;

HORN, Grundriss der neupers. Etymol. , p.. 288, s. v. ccpatváxtann ; SALEMANN Manich. Stud. , p. i o9 ); Padwakhtag, c'est le Répondant. Nous retrouvons alors ces deux cc divinités,, chez Théodore bar Khôni (POGNON, Inscriptions , p. 188; CUMONT, Cosmogonie, p. 2 4) : cc [L'Esprit vivant] dit encore [ à l'Homme primitif] : cc Comment vont nos pères, les fils de la lumière, dans leur cité ?" L'Appelant lui répondit : cells vont bien.» L'Esprit vivant, l'Appelant et le Répondant s'attachèrent l'un ă l'autre et montèrent vers la Mère de vie et vers l'Esprit vivant. L'Esprit vivant revêtit l'Appelant, et la Mère de vie revêtit le Répondant, son fils chéri. Ils descendirent vers la terre des ténèbres à l'endroit où se trouvaient l'Homme primitif et ses fils.» Comme l'a fait remarquer M. Cumont, il y a certainement une faute dans ce texte, puisque l'Esprit vivant ne peut monter vers lui-même. M. Cumont propose, sous réserves, l'interprétation suivante : l'Appelant serait cria Parole de l'Esprit qui serait personnifiée",