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0036 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
中国で発見されたマニ教に関する概論 : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / 36 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000257
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l,arå (1). Les cinq corps lumineux furent comme la prison et les

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le Répondant serait ccl'Image ou la Forme de l'Homme [entendez de l'Homme primitif], qui serait distincte de lui,,. La question est très obscure, et nous croyons vraie, en partie, l'explication de M. Cumont, mais en partie seulement. Sans pouvoir produire d'arguments certains , il nous paraît que l'Appelant et le Répondant doivent tous deux se rattacher à l'Homme primitif. Tous deux seraient sa Parole, conçue d'une part comme évocatrice, d'autre part comme répondant à l'évocation d'autrui. L'Appelant et le Répondant sont inséparables. Nous verrons un peu plus loin que, joints aux cinq éléments , ils doivent constituer les sept émanations qui correspondent dans le manichéisme aux sept Amesaspenta du mazdéisme ; or, les deux derniers Amesaspenta, Haurvatât et Ameretât, constituent eux aussi une paire inséparable, et il se pourrait qu'il y eût un lien à établir, de forme , sinon de fond , entre les deux conceptions. Il semble que Khrostag et Padvakhtag, qui sont bien, dans une certaine mesure , partie intégrante des cinq éléments lumineux , n'aient pas été contaminés comme eux chez les démons et ne le soient pas davantage dans le monde. Aussi , de même qu'ils ont été les hérauts .de la libération de l'Homme primitif, ils sont, d'après le Khuastuanift et pour autant qu'on puisse corn-prendre un passage assez obscur, les hérauts de la libération des parcelles lumineuses enchaînées dans le monde et dans l'homme.

(1)   P; g    Sou-lou-cha-lo-yi (*Swyt [ ou Swyr]-1u-s'a-la-'i); nous
admettons l'alternative t ou r parce que, si la plupart des dialectes attestent encore le t implosif final primitif, les transcriptions de caractères chinois en écritures manichéenne , ouïgoure et tibétaine établissent pour l'époque des T'ang, dans le nord et l'ouest de la Chine , un passage de t final à r qui est aujourd'hui représenté par i'l final de la prononciation. coréenne. Sou-lou-chalo-yi est évidemment le Sros-haråy qui apparaît dans un des textes pehlvi de Tourfan (MÜLLER , Handschr. , p. 75). On voit par là que haråy, dont M. Müller ne savait que faire, est une épithète devenue partie intégrante du nom. La transcription chinoise elle-même, en supprimant l'h de haråy, montre que ce nom composé se prononçait comme un seul mot. Sros-haråy est le Sros pehlvi, le Sraosa (l'Obéissance) , auquel est consacré le onzième yast de l'Avesta; c'est l'un des trois juges des âmes. Comme ange de l'obéissance religieuse, Sraosa est devenu un dieu sacerdotal, une incarnation du service divin, un esprit protecteur qui protège du mal le monde endormie (GEIGER et Kuxx, Grundriss, II, 643 ). Dans le texte publié par 1VI. Müller, il est qualifié de

fortn et de cc puissante ; n sainte et cc puissante, telles sont en effet ses épithètes courantes dans l'Avesta; notre texte parle à son tour de la cc grande forcer de Sros-haråy. Peut-être est-ce lui le cc Dieu fortn (küclük tängri) dont il est question à deux reprises dans le Khuastuanift (VON LE COQ, Khuastuanift, p. 2 g I , g 3 ; il ne nous semble pas qu'il s'agisse là , comme le suppose M. von Le Coq, d'une des trois grandeurs de Zervan). L'épithète haråi reste jusqu'ici