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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0058 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
中国で発見されたマニ教に関する概論 : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / 58 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000257
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sortes de Mo-ho-lo-sa-pen (Mahraspand ) (i) entrent dans le

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(1)   r   :   ;.   Mo-ho-lo-sa-pen (*ma-ha-la-sat[ou sar]-pwyn). Ce

mot transcrit certainement un pehlvi Mahraspand. La première interprétation à laquelle on songe est naturellement celle du Mahraspand usuel, représentant le Mâthra-spenta de l'Avesta , la cc Parole sainte» (cf. par ex. DARMESTETER, The Zend-Avesta, H, 12); ce mot Mahraspand apparaît correctement dans les textes pehlvi de 'I'ourfan comme le nom du 29e jour du mois iranien (cf. MÜLLER, Handschr. , p. 95). Mais il ne sort de là aucun sens acceptable pour nos sept mahraspand. Si on se reporte aux paragraphes précédents, il est bien probable que cette série de sept qui, jointe aux cinq libéralités, fait douze heures, doit comprendre les cinq éléments lumineux , plus Khrostag et Padvakhtag. Or, dans les premiers fragments sogdiens (ccpehlvi-dialekt») étudiés par M. Müller, on trouve (p. q 8) la mention des panj mar&Sdspandtih, que M. Müller proposait alors de traduire par cc les cinq éléments saints', ; le mot reparaissait sous la forme mdraaniy à la page i o3 ; dans ses Manich. Stud., p. 94, M. Salemann déclare que cette dernière forme n'est pas claire. Toutefois la première des deux formes se retrouve encore , écrite marddspanté et traduite par cc éléments n , dans MULLER, Neutestamentl. Bruchst. , 1907, p. 6. M. Andraeas a montré (Zwei soghdische Excurse , 1910 , p. 3 ii) que la formé sogdienne marddspantê, qu'il écrit mure äspondè, pluriel de murYáspond, répond à amuhrosponto; or amuhrosponto correspond à avest. amesaspenta, pehlvi amahraspand. Cette fois, nous avons la solution, car il y a bien dans le mazdéisme un groupe de sept divinités connues sous le nom des sept Amesaspenta (cf. GEIGER et KUHN , Grundriss , II, 633-64o). M. Salemann a vu (Ein Bruchstük, p. 17, 23), en étudiant le chapitre consacré au manichéisme dans le Shand-gumdnik Vizdr, que les Amesaspenta (Amesâspand) étaient connus des manichéens; il faut seulement supposer, dans l'original de notre texte, une l'orme aphérétique mahraspand au lieu d'amahraspand. L'emploi sogdien du nom et celui qu'atteste notre texte montrent toutefois que, pour les manichéens, les sept Mahraspand n'avaient plus que des rapports lointains avec les sept Amesaspenta du mazdéisme. Au lieu des sept cc archanges', , ils sont devenus les cinq éléments lumineux , auxquels on a joint, pour compléter le nombre de sept, l'Appelant et le Répondant. Nous avons eu l'occasion de dire plus haut (cf. p. 521, n. i) que l'apparition en fin de série, dans les sept Mahraspand manichéens, de cette paire inséparable , pouvait ne pas être sans quelque rapport avec la présence, en fin de liste des Amesaspenta mazdéens, du couple non moins inséparable de Haurvatât et d'Ameretât. Pour le chiffre de sept dans le manichéisme , cf. les remarques de M. Cumont sur l'hebdomade ( Cos

tnogonie, p. 34); cf. aussi les sept ccaumônesn (pusi) et les sept yimki dans le

Khuastuanift (VON LE COQ, Khuastuanift, p. 290, 2941 296-298). Les caté- gories des disciples de Battai ne sont pas sans analogie; voici ce que dit à leur

sujet Théodore bar Khôni (POGNON, Inscriptions, p. 223 : cc Le Seigneur Dieu