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0079 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 79 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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r   Sukhávati occidentale, c'est-à-dire au paradis d'Amitábha. Il n'est pas sûr,

d'ailleurs, que les conceptions de la Sukhávati et d'Amitábha se soient développées à l'écart de toute influence iranienne.

  1.  Sur les trois jours et les deux nuits, cf. supra, p. 54o-545.

  2.  y;   cheng-siang che-eul ta-ivang; il nous paraît qu'il
    faut garder ici le siang du texte, avec sa valeur de cc forme». Les douze rois ont déjà été mentionnés supra, p. 543. Le Fihrist (cf. FLÜGEL, Mani, p. 87) nomme les cc douze élémentsn du roi du Paradis de la Lumière (c'est-à-dire du

t   Pere de la Grandeur) comme ayant contribué à la formation de l'Homme pri-

mitif; ailleurs, il dit (p. 94) que le Dieu de la terre de Lumière cc douze Dominations, qui s'appellent les Premiers nés, et dont les formes sont semblables à sa former. Fliigel (Mani, p. 1841-185, 274-277) doute qu'il soit possible de rapprocher les a douze éléments» des cc douze Dominations»; peut-être a-t-il raison, mais cela ne nous paraît pas évident. Saint Augustin ( Contra Epistulam Fundamenti, chap. 13, éd. Migne , col. i o2) cite un passage de l'Epistula Fundamenti de Mani où il est dit : cc Per quos etiam duodecim mem-

MM. CHAVANNES ET PELLIOT.   6

[565]   ---.+).( 69 )•c- -

san-kiai. L'expression, usuelle dans le bouddhisme, y traduit trailokya. Mais nous ne connaissons pas cc trois mondes» dans le manichéisme.

e~,   trois mondes (1) ; parmi des centaines et des milliers d'hommes",

rarement il s'en trouve un seul pour s'engager dans ce chemin;

ufl   s'il y en a qui s'y engagent, grâce à ce chemin, ils peuvent

r~   naître dans la Terre pure (3), s'affranchir des peines et se déii-

vrer; définitivement sans crainte, ils se réjouiront perpétuelle-

ment dans le calme et la tranquillité.

Puis l'Envoyé de la Lumière bienfaisante fit briller entièrc-

fo~   ment sur le corps obscur du démon les trois grands jours bien-

faisants de lumière et ii soumit les deux sortes de nuits obscures

loi   non lumineuses (40. C'est un signe qui symbolise la Lumière

sans supérieure.

Le premier four, c'est la Lumière bienfaisante ; ses douze

heures , ce sont les douze grands rois á la forme victorieuse (5)

(2)'   po-ts'ien. C'est là la traduction correcte. Mais, dans le boud-

dhisme, po-ts'ien s'emploie souvent au lieu de '-   r   che-ivan pour i o o, o o o ,

traduisant littéralement çatasahasra (cf. par exemple les titres de NANJI0 , Cata-

ii   n°) 5o3, 1457); peut-être est-ce aussi le cas ici.

i   (3)   tsing-t'ou. Cette expression s'applique bien à la terre de pureté

et de lumière où séjourne définitivement la lumière dégagée de l'obscurité.

Mais le terme même est emprunté au bouddhisme, où tsing-t'ou répond à la