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0095 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 95 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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[581]    ).e

d'actions méritoires, il vous faut savoir que de tels maîtres en

montrent cinq signes ; 1° Les paroles qu'ils prononcent ne font

de tort à personne. Constamment ,par les ressources d'habileté

excellente de leur coeur compatissant, ils font. [en sorte]

la multitude des hommes soit tout entière joyeuse. 2° Leur

coeur est toujours pur et ne hait point autrui; ils ne font pas

non plus de calomnies capables d'irriter les autres ; leurs

paroles sont toujours aimables et ils écartent d'eux les quatre

sortes de fautes (1). 3° Ni envers les grands ni envers les humbles

ils n'éprouvent aucune jalousie. h° Ils ne rassemblent pas (2)

une foule d'adeptes, disciples instruits dans les livres saints et

les traités doctrinaux; en quelque lieu qu'ils arrivent, s'il y a

un lieu de résidence qui soit pur, il se plaisent ă s'y arrêter, et

ne choisissent pas d'[babitation] somptueuse. 5° Ils se plaisent

toujours à donner des enseignements(3) t tous les hommes et,

par leur sagesse aux ressources merveilleuses, ils leur font

pratiquer la conduite correcte.   

Le onziéme [arbre] est celui de l'uniformité du coeur. S'il

y a des lien-na-trou (dônvar) purs qui ont en eux la nature

d'uniformité de coeur, il vous faut savoir que de tels maîtres en

montrent cinq signes : i° Tous les enseignements que leur ont

R donnés le chef de la religion (4), les mou-chö et les fou-b -lan ,

  1. Nous n'avons pas de renseignements sur ces quatre sortes de fautes.

  2. La forme anormale donnée dans le texte ne peut être que l'équivalent de t tsi, ccrassemblern.

  3. Au lieu de   kiao-houei, lire ap kiao-houei.

  4. Ce n chef de la religion» est celui que le Fihrist appelle l'imdm (cf. FLÜGEL, Mani, p. 97-98, 105-107, 316-322, 404-4o5); son siège était à Babylone. Un a vu plus haut (cf. supra , p. 56g , n. 2 ) que saint Augustin mentionne dans le manichéisme ccduodecim, quos appellant magistros, et tertium decimum

principem eorumn. Ce   fa-tchou, cc chef de la religion'), est le même digni-

taire que l'inscription de Karabalgasoun appelle   3 fa-wang, ccroi de la

areligionn (cf. SCHLEGEL, Die chinesische Inschr ft, p. 64); les deux noms peuvent se justifier, et il est difficile de dire a priori si l'un est une altération graphique de l'autre. Schlegel (p. 64) a voulu voir, dans le cc roi de la religion')

MM. CHAVANNES ET PELL10T.   7