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0137 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 137 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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1103]   --.   .( 127 ).cš..

que prend , dans le texte étudié par MM. Kugener et Cumont

L'idée que nous nous faisions de ces deux domaines résultait de cette phrase du Fihrist (FLÜ GEL , Mani , p. 94 ; KESSLE R , Mani, p. 398) : a L'obscurité confine par en haut à cette terre de Lumière, et celle-ci à la première par en bas. Les deux domaines sont illimités, l'un en haut, et l'autre, l'obscurité, en bas.n Il semblait donc qu'il s'agit d'une sorte de superposition des deux domaines, et, même dans le traité de Pékin, des passages parlant de la montée des membres lumineux retirés des gouffres d'obscurité (l le partie , p. 5i 4) ou les théories relatives à l'ascension de la lumière au moyen des trois ccrouesn semblent en faveur de cette interprétation. Il résulte bien toutefois du texte publié par MM. Kugener et Cumont que cette explication n'est pas complète. Il y est dit (p. i o4 ) que l'Arbre de Vie est cc continuellement dans la nature de sa grandeur dans les trois régions» , et d'autres passages (p. 96 , i o o-i o5) expliquent celui-là ; la terre de la Lumière a trois régions qui sont les régions de l'Ouest, du Nord et de l'Est, tandis que la terre de l'Obscurité occupe le Sud. Il y a là une combinaison de deux théories différentes, comme l'a montré M. Cumont dans son commentaire ( Recherches, p. i 65 ; sur l'équivalence éventuelle de cc supérieur') = a nord n , cf. M ÜLLER , Handschr. , p. 20 ). M. Cumont a d'ailleurs rappelé que, chez les Babyloniens, le Sud passait pour le séjour des démons, et il y aurait peut-être à discuter de ce point de vue les textes bouddhiques qui placent au Sud le monde de Yama ( pour une conception mazdéenne inverse, cf. DARMESTETER, The Zend-Avesta, I, 13). Mais en même temps, dans le texte de Sévère étudié par MM. Kugener et Cumont, il se mêle des données sur l'extension de la terre du Bien ccen dehors et au-dessous [ou au-dessus suivant une des traductions ] n ; le passage, transmis par une double traduction et certainement altéré, a paru ici presque inintelligible aux deux éditeurs. Mais M. Alfaric a attiré notre attention sur un texte de saint Augustin qui est beaucoup plus explicite ( Contra epistulam Fundamenti, chap. 21, S 231 col. 18 8) : crfanquam si unus panis ... in quadras quatuor decussatim formetur, in qui-bus Ires sint candidae, una nigra : modo de tribus candidis tolle distinctionem, et fac ilias et sursum versus et deorsum versus et undique retro infinitas : sic ab eis esse creditur terra lucis. I1lam vero nigram quadram fac deorsum versus et retro infinitam , supra se autem immensam inanitatem habere : sic opinantur terram tenebrarum. n Ainsi nous pouvons nous figurer l'espace divisé par deux plans verticaux qui se coupent à angle droit suivant les directions N. E.-S. O. , N. 0.-S. E. Les quartiers de l'Ouest, du Nord et de l'Est sont infinis en haut, en bas et en arrière: c'est la terre de la Lumière. Le quartier du Sud est infini en bas et en arrière, mais non en haut; c'est la terre de l'Obscurité; enfin, au-dessus du quartier de la terre de l'Obscurité, mais au-dessus de lui seul, il y a le vide. Saint Augustin revient dans le chap. 29, S 24, sur cette terre de l'Obscurité qui s'enfonce à la manière d'un cc coin» (cuneo) dans la terre de la Lumière. Si , dans notre texte , san-kiai signifie bien ies cc trois