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0143 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
中国で発見されたマニ教に関する概論 : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / 143 ページ(白黒高解像度画像)

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doi: 10.20676/00000257
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OCR読み取り結果

 

 

[109]   - .i-).( 133 )•c-+.----

cc Salle des livres saints et des images, une (1).

tt Salle de jeûne et d'explication , une.

cc Salle d'adoration et de confession , une.

t O4

~

à l'article même qui est conservé ici, et qui portait le numéro V dans le manuel original, il a une réelle importance pour l'histoire du manichéisme. On a longtemps cru que les manichéens n'avaient ni temples, ni idoles; c'est encore l'opinion de Baur (Das manich. Relig. , p. 351). Mais le Fihrist parle expressément de cc tèmples n manichéens, et le mot qu'il emploie (24.1......?) est un de ceux qui ont servi à désigner les églises chrétiennes; Fliigel (Mani, p. 98, 3911-326) en a déjà conclu que, sur ce point, le manichéisme oriental ne suivait pas la même règle que celui d'Occident. Les fouilh,s de M. von Le Coq dans la région de Tourfan ont en effet confirmé l'existence de chapelles manichéennes. Dans les textes turcs de Tourfan, il est d'ailleurs question d'un bâtiment spécial , le caidan , où on observe les jeûnes (cf. A. vox LE COQ , Chuastuanift, p. 37; Khuastuanift, p. 296, 3o6). M. F. W. K. Müller avait d'abord simplement supposé une origine chinoise, et l'un de nous (T'oung Pao, II, xii, 97) a émis l'idée que caidan pouvait représenter fil ;:te tchai-t'ang, et serait

par suite l'équivalent du   åte. tchai-Kiang-t'ang, nom donné au deuxième
des cinq bâtiments du monastère manichéen dans le texte que nous traduisons ici. L'expression tchai-t'ang, désignant le réfectoire des moines, existe dans la langue du bouddhisme chinois, où les manichéens chinois ont pris beaucoup de leur vocabulaire religieux; elle est donnée dans le dictionnaire de Giles. La transcription serait très régulière sans la finale (t'ang = *dcrnz) , pour laquelle on attendrait en transcription dang ou do, mais non dan. Aussi M. Müller doit-il avoir raison de supposer dans sa dernière publication ( Uigurica, 11, p. 93) que l'emprunt fut vraisemblablement fait sur une autre forme, ff tchai-t'an (*tai-dan), mot à mot ccautel de jeûne'', qui existe dans le taoïsme, et est assez connue pour être mentionnée également dans le dictionnaire de Giles. Le caidan ne serait en tout cas qu'un des bâtiments du monastère; notre texte est seul à donner une énumération complète de ces bâtiments. Le chiffre de cinq salles ne doit pas être fortuit; c'est une nouvelle application des catégories quinaires dans le manichéisme. Dans le texte historique n° III, on verra qu'en 719, le grand mou-chö venu à la cour de Chine obtint de l'empereur l'auto-

risation de construire un   fa-t'ang, a salie de la loin, c'est- à-dire un
temple; en 768, 7 71, il est encore question de l'érection de temples manichéens. Peut-être le terme de laidan a-t-il survécu jusqu'à l'époque mongole et

se retrouve-t-il dans le   V:.; )1 Arïgan-caidan que cite Rachid ed-din
(cf. BLOCHET, Histoire des Mongols, Texte, t. 11, p. 565, et Appendice, p. 58, où l'éditeur propose une explication différente).

(I) Ce bâtiment, qui occupe le premier rang dans l'énumération, paraît être la bibliothèque. On sait que les manichéens ont été d'admirables calligraphes; les textes retrouvés à Tourfan ont justifié ce que saint Augustin et les sources