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0145 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 145 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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élever séparément des habitations particulières W, des cuisines

ou des magasins. Chaque jour ils mangent maigre (2). Avec une

(1) Cf. la note précédente , et le passage des Acta Archelai cité dans notre première partie, p. 573.

(2) Telle était la règle pour les cc élus» , au lieu que les cc auditeurs» ne jeûnaient que le dimanche; sur ce jeûne du dimanche, cf. infra, texte n° VII1. Dans le Khuastuan ft (cf. VON LE COQ, Khuastuan ft, p. 2q5), il est prescrit aux auditeurs «en un an, pendant cinquante jours , à la façon des élus purs, . . . de célébrer assis un vosntin. M. Gauthiot ( Quelques termes techniques bouddhiques et manichéens , dans J. A. , juillet-août 1911, p. 5 i) a bien montré que vosnti répondait à une des nombreuses formes prâcrites correspondant au sanscrit upavasatha, «jeûne» , et a rappelé que ces «cinquante joursn étaient conformes à l'indication des sources arabes selon lesquelles les «auditeurs', jeûnaient la septième partie de leur existence. Les cc cinquante joursn , la cc septième partie de l'existence des auditeurs', , ce sont les cinquante deux dimanches (cf. infra, texte VIII) pendant lesquels ils devaient jeûner cc à la manière des élus purs') , c'est-à-dire observer le même genre de jeûne que les élus, eux, observaient toute l'année (cf. déjà sur ce point RADLOV,' Chuastuanit, p. 39). Ce jeûne des élus consistait à ne prendre dans la journée qu'un repas, sans viande et sans vin, et ce repas avait lieu le soir, au coucher du soleil (cf. supra, Ire partie, p. 576 , et infra, textes n°g XV à XVIII; aussi le texte du Fihrist, dans FLÜGEL, Mani, p. 97). Il est possible que le dimanche pour les auditeurs et tous les jours, au moins en principe, pour les élus se soient passés à des explications doctrinales dans un bâtiment du temple où se prenait ensuite , le soir, le repas en commun ; on s'expliquerait alors que cette salle , la deuxième dans le fragment de Paris, eût reçu le nom de «salle de jeûne et d'explication». En dehors du jeûne du dimanche, les manichéens ont connu, selons certains auteurs occidentaux et selon le Fihrist, un jeûne du lundi (cf. FLÜGEL, Mani, p. 3 i i 3i2). Les textes chinois sont muets à ce sujet, mais il nous semble bien qu'on a une indication sur ce «jeûne» dans le Khuastuan ft, dont l'article 13 est consacré aux prières qui doivent être dites par les auditeurs ai t(å)ngri-i Itiinin sayu , «à chaque jour du dieu de la lune',. M. Radlov ( Chuastuanit, p. ho ) a supposé qu'il pouvait s'agir de la nouvelle et de la pleine lune; M. von Le Coq n'a fait aucune remarque sur ce passage; mais on sait l'importance de la semaine planétaire dans le manichéisme (cf. infra, p. 161 - 177 ); le «jour du dieu de la lune') doit être simplement le lundi. On voit par contre que si les auditeurs, en l'honneur .du second luminaire , étaient astreints ce jour-là à certaines prières, ils ne jeûnaient pas, et c'est bien là la solution qui nous paraît le mieux en accord avec l'ensemble des informations concernant les jeûnes manichéens. Le Fihrist parle en outre d'un jeûne de sept jours «chaque mois' (FLÜGEL, Mani, p. 95 ); peut-être faut-il en rapprocher les sept yimki annuels du Khuastuani ft ; le nom et la chose restent mystérieux. Mais il est certain que les auditeurs étaient