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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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--.~.~~•( 143 ).c~-.-
['119]
Mais nous avons aujourd'hui mieux que ces citations isolées
ou que cette compilation relativement tardive. Une fois de
plus, la grotte de Touen-houang nous a valu des richesses
inespérées. L'un d'entre nous y a retrouvé en entier, sauf une
petite lacune initiale, les chapitres i et i o du Houa hou Ling
tel qu'il existait sous les T'ang, et a signalé immédiatement,
dans le chapitre 1 el', le texte méme que Hong Mai avait eu en
vue au X[Te siécle (i)• Ces deux chapitres ont été publiés
Pékin , à la fin de 19 O'9 , dans le Touen Kouang cite cite yi chou
et á Changhai, en 191 o , dans le Che che pi pro. Depuis lors,
nous avons retrouvé, tant dans les manuscrits du Dr Stein que
dans les nôtres, d'autres portions du Houa hou king(2). Mais
plus ou moins altéré peut-être , le A --J-' - 4 MI Pa che yi houa t'ou que les bouddhistes dénonçaient â côté du Houa hou king en 1255. Mais nous
pouvons préciser davantage. En i265, le moine ;e Siang-mai consacra ,
par ordre impérial , un ouvrage spécial á la réfutation du Houa hou king et du Pa che yi houa t'ou; cet ouvrage fut ensuite triplé par l'addition de pièces s'échelonnant jusque vers 12901 et c'est ainsi que fut formé le Pien wei lou actuel (Nanjio , n° 1607), dont il sera question un peu plus loin. Or, dans sa préface, datée de 1265, Siang-mai , après avoir critiqué K'ieou Tch'ou-ki et
ekze Li Tche-tch'ang , deux taoïstes bien connus du début du mile siècle, ajoute : a Ling-hou Tchang compila le premier des propos mensongers; Che Tche-king accrut encore son texte hérétique. Imitant les 82 châsses (? fiE k'a n ) du Tathágata , ils firent les 81 conversions de Lao - tseu. n Ce passage nous paraît décisif. La mention de ces deux auteurs auprès de K'ieou Tch'ou-ki et de Che Tche-king amène à les placer en 1200-1 2 5 o environ; la forme du nom de Che Tche-king rentre bien d'ailleurs dans les habitudes de l'onomastique taoïque â cette époque. Ainsi, il devient certain que c'est bien le Pa che yi houa t'ou du xiiie siècle qui, plus ou moins modifié peut-être , a été retrouvé en une édition de 1598 à Berlin. Dans ce texte de Berlin, et pour autant qu'il nous ait apparu au cours d'un examen très rapide, les dernières ccscènesn se rapportent à la fin du Die siècle. C'est là une date trop basse pour qu'elles aient pu être empruntées à la rédaction du Houa hou king en 1 o chapitres. Ling-hou Tchang et Che Tche-king ont donc eu d'autres sources, avec lesquelles ils ont peut-être pris d'ailleurs des libertés assez grandes; on verra plus loin qu'ils ne se sont pas grillés pour altérer un texte qu'ils tiraient du Houa hou king.
0) Cf. B. E. F. E.-0., VIII, 517.
(2) L'un des manuscrits du Dr Stein , qui contient le chapitre 1 er du Houa hou king, permet de combler en partie la lacune initiale de notre manuscrit.
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