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0159 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 159 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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[15]   —.+9.( 11i9 ).c-3----

joindront leurs poutres. On traduira et expliquera la loi du

dernier saint, du Vénérable de la grande Lumière (o. Les

Ying de Tch'ou qui a vénérait les autels de la bienveillance du Buddhan ; la seconde est l'équivalent constant du sanscrit vihāra, ccmonastère”.

(J)   e M. Ce passage soulève une difficulté assez

ip   sérieuse; elle se rencontrera à nouveau par la suite, à propos des textes qui

parleront de la ccreligion dru Vénérable de la Lumière), ou de la cc religion du Vénérable de la Lumière de Meou-ni (Mani) n (infra, textes LI à LIII ). Dans le traité de Pékin, il est question du cc Vénérable de la Lumière du monde de la Lumière puren (ire partie , p. 511g) et du et Père de la Lumière» , qui a es t le Vénérable de la Lumière sans supérieur du Monde de la Lumière') (1 re partie, p. 556). Il est certain que, dans ces deux cas , le personnage visé n'est

autre que le dieu suprême du manichéisme, le Père de la Grandeur de Théo-

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dore bar Khôni, celui que les documents pehlvi appellent du nom mazdéen de

Zervan. Dans un autre passage, par ailleurs d'interprétation douteuse (1 re partie, p. 557) , nous avons admis sans réserve que le «grand Saintn pouvait aussi désigner le Père de la Grandeur. Enfin, aux pages 586-587, nous avons supposé que c'était encore le Père de la Grandeur qui était qualifié de cr Grand Saint, Vénérable unique dans les trois mondesn et de a Vénérable de la Grande Lumière». Nous penchons aujourd'hui a proposer pour ces deux derniers passages une autre explication. Le traité de Pékin est décidément une oeuvre composite, dont les morceaux sont bien tous traduits du pehlvi, mais ont été vraisemblablement mis bout à bout, assez gauchement, en Chine. Un premier morceau s'arrête avant les deux citations des pages 555-556; puis viennent ces citations de deux livres inconnus par ailleurs; enfin un nouveau texte va jusqu'à la fin, peut-être avec quelques modifications dues au re%iseur chinois. C'est vers la fin de ce dernier texte que a le grand Saint, le Vénérable unique dans les trois mondesn reparaît, et tout ce morceau, tant par son allure générale que par les épithètes employées, a tout à fait l'air d'être un hymne à Mani. C'est bien Mâni qui est le cc grand guider , le n grand médecin», la cc grande mer d'ambroisien , le n pilote habile et sagen ; on retrouvera un passage analogue, où Mani est certainement visé , infra, p. 131. Quand ensuite il est dit que »seul le Vénérable de la Grande Lumière peut lo.ier la sainte vertun , il faut alors entendre sans doute que Mâni ne saurait être loué d'u:Le manière adéquate que par lui-même. Car c'est de lui qu'il s'agit, comme nous l'avions déjà supposé, quand il est question (p. 587) du Tathāgala, c'est-à-dire en principe du Buddha : nos textes historiques montreront (infra, principalement le texte XLV1) que les manichéens chinois ont employé pour Mani cette appellation (le Buddha; on sait d'ailleurs que Mâni n'est que le dernier envoyé de la Lumière, mais que le Buddha, tout comme Zoroastre et Jésus, sont ses prédécesseurs. Il devient alors possible de comprendre l'épithète de a dernier saintn appliquée ici même, dans le passage du Roua hou king, au

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