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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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que, dés les Song et jusqu'aux Ming, 11'Ieou-ni, transcription
régulière du sanscrit muni, est devenu une forme subsidiaire
et altérée de 1'Iio-ni, 11Mâni. Or Mo-meou-ni est á Mo-mo-ni ce
que ',Ieou-ni est á Mo-ni. Le passage de la ' quarante-deuxième
scène» nous a prouvé que les auteurs du Pa che yi houa t'ou
n'ignoraient pas la forme Mo-mo-ni. Nous inclinons á admettre
qu'ils ont tiré Mo-meou-ni de Io-mo-ni, tout comme on em-
ployait autour d'eux la double forme Mo-ni et Meou-ni pour
Entre le Houa hou king, qui nomme 'Io-mo-ni sans doute
vers la fin du vrile siècle , et le Pa che yi houa t'ou, qui reprend
le nom dans la première moitié du xine, il faut placer un autre
texte taoïque qui ne cite pas Mâni nommément, et où cepen-
dant-il n'est pas niable qu'il s'agisse de lui. Le Canon taoque
contient une série de quatre oeuvres sur la vie et les avatârs
de Lao-tseu, qui ont été écrites sous les Song par At p„ Sie
Cheou-hao (1). La première et la plus importante d'entre elles
est le ' jG fL Rouen yuan chenil ki, en 9 chapitres. Le
P. Wieger (2) a signalé que le Rouen yuan cheng ki était r sinon
identique, du moins très semblable » au Houa hou king. En
réalité, le sujet traité est le même, mais la manière est assez
différente , et en tout cas Sie Cheou-hao a eu á sa disposition
des sources indépendantes du Houa hou Ling. C'est ce qui ap-
paraît clairement dans le passage où le manichéisme est visé').
(') Une oeuvre de Sie Cheou-hao, le j J feit T'ai chang che lon,
est formellement désignée dans la liste des livres taoiques proscrits en i281 (cf. Pien ivei lou, chap. 21 fol. 65 r°; le Fo tsou li tai t'ong tsai, chap. 34, fol. 5 i r°, mentionne le même titre, mais sans indication d'auteur); elle devait traiter du même sujet que celles qui nous sont parvenues; peut-être même la principale de celles qui figurent aujourd'hui au Canon taoique n'est-elle autre que le T'ai chang che fou lui-même, qui aurait reparu sous un titre différent.
Canon taoïste, n° 762.
(Ce passage, dans l'édition de 1598 de la Bibliothèque nationale, se trouve dans la liasse 247, fasc. 5, fol. 5.
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