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0164 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 164 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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que, dés les Song et jusqu'aux Ming, 11'Ieou-ni, transcription

régulière du sanscrit muni, est devenu une forme subsidiaire

et altérée de 1'Iio-ni, 11Mâni. Or Mo-meou-ni est á Mo-mo-ni ce

que ',Ieou-ni est á Mo-ni. Le passage de la ' quarante-deuxième

scène» nous a prouvé que les auteurs du Pa che yi houa t'ou

n'ignoraient pas la forme Mo-mo-ni. Nous inclinons á admettre

qu'ils ont tiré Mo-meou-ni de Io-mo-ni, tout comme on em-

ployait autour d'eux la double forme Mo-ni et Meou-ni pour

Entre le Houa hou king, qui nomme 'Io-mo-ni sans doute

vers la fin du vrile siècle , et le Pa che yi houa t'ou, qui reprend

le nom dans la première moitié du xine, il faut placer un autre

texte taoïque qui ne cite pas Mâni nommément, et où cepen-

dant-il n'est pas niable qu'il s'agisse de lui. Le Canon taoque

contient une série de quatre oeuvres sur la vie et les avatârs

de Lao-tseu, qui ont été écrites sous les Song par At   pSie

Cheou-hao (1). La première et la plus importante d'entre elles

est le ' jG   fL Rouen yuan chenil ki, en 9 chapitres. Le

P. Wieger (2) a signalé que le Rouen yuan cheng ki était r sinon

identique, du moins très semblable » au Houa hou king. En

réalité, le sujet traité est le même, mais la manière est assez

différente , et en tout cas Sie Cheou-hao a eu á sa disposition

des sources indépendantes du Houa hou Ling. C'est ce qui ap-

paraît clairement dans le passage où le manichéisme est visé').

(') Une oeuvre de Sie Cheou-hao, le j J    feit T'ai chang che lon,

est formellement désignée dans la liste des livres taoiques proscrits en i281 (cf. Pien ivei lou, chap. 21 fol. 65 r°; le Fo tsou li tai t'ong tsai, chap. 34, fol. 5 i r°, mentionne le même titre, mais sans indication d'auteur); elle devait traiter du même sujet que celles qui nous sont parvenues; peut-être même la principale de celles qui figurent aujourd'hui au Canon taoique n'est-elle autre que le T'ai chang che fou lui-même, qui aurait reparu sous un titre différent.

  1. Canon taoïste, n° 762.

  2. (Ce passage, dans l'édition de 1598 de la Bibliothèque nationale, se trouve dans la liasse 247, fasc. 5, fol. 5.