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0167 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 167 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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----44.( 157 j41-3-----

LE EUL TSONG KING ET LE SAN TSI KING.

Le fragment manichéen de Paris nous a montré que le pre-

mier stade de l'initiation pour un futur religieux manichéen

était l'intelligence du sens des cc deux principes»   eul-

tsodgç) , lesquels sont la Lumiére (f1J] ming) et l'Obscurité

(or, n •an) , et la connaissance des cc trois moments» (1-2 rer

san-tsi) , lesquels sont le tt moment initial», le e moment mé-

dian» et le cc moment postérieur». Le Houa hou king connaît

également les tt deux principes » et les cc trois moments » de Mâr

Mâni. Déjá le traité de Pékin avait parlé du sens des deux

principes"'. Au xlle siècle, un texte de Hong Mai (n° XLVI)

donne des deux principes» la même définition que le frag-

ment de Paris, et explique de maniere analogue les e trois

moments» comme e íe passé», le présent» et e l'avenir ».

L'inscription de Karabalgasoun, qui doit se placer entre 8o8

et 821, parle des cc deux sacrifices » et des « trois moments»

(n° IX). La premiére mention certaine du manichéisme se rap-

porte a l'arrivée d'un fou-to-tan persan qui, en 694, fait con-

naître à la capitale le Eul tsong king ou Livre des deux principes

(texte n° II). Une préface du Yun ki ts'i ts'ien (n° XLIV) men-

tionne l'incorporation d'ouvrages de l\'lâni au Canon taoique dans

les premiéres années du xIe siècle ; au XIIe siècle , Hong Niai spé-

cifie (n° XLVI) que ces ouvrages étaient le Eul tsong king et

le San tsi king. D'un texte de 19,37-12/Io, nous pouvons con-

clure que le Eul tsong king était nommément condamné dans

le Code des Song (n° X LIX ). Enfin l'existence du San tsi king

sous les T'ang nous est confirmée par sa mention inattendue,

et sőrement injustifiée, dans la liste d'ouvrages chrétiens qui

suit l'Éloge de la Sainte Trinité retrouvé par l'un de nous à

() Cf. supra, ire partie, p. 579.

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