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0171 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 171 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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[137]   __.-.*+( 161 ).c --

écrits fondamentaux. Mais peut-être pouvons-nous préciser ces

informations par d'autres sources.

Les fouilles de Tourfan ont livré un texte des plus impor-

tants , le Khuastuani~ ft, ou Manuel de confession des auditeurs

manichéens; nous l'avons souvent cité dans notre commen-

taire du traité de Pékin. C'est encore à lui qu'il faut nous

adresser ici. Sa huitième section débute ainsi'): . Quand nous

sommes venus à connaître le vrai Dieu et la Loi pure, nous

avons connu les deux racines (2) et la Loi des trois moments (3).

texte qui forme la dernière partie du traité de Pékin. Si ning-sseu ou ning-wan est bien une transcription, il y a chance, en outre, pour qu'on en puisse rétablir un jour la forme originale, soit en pehlvi ou en sogdien, soit en syriaque, quand on aura étudié de plus près les titres des écrits manichéens.

(i) Cf. VON LE COQ, Khuastuanift, p. e90-291.

(i) En turc äki yiltiz. Les textes turcs manichéens ont régulièrement yiltiz ,

cc racine,' , là où le chinois a '   tsong, a principe» (la forme cc sacrifice,' [`?i de
l'inscription de Karabalgasoun est tout à fait aberrante). M. Cumont ( Recherches , p. 162) , frappé de l'importance prise dans le manichéisme par la théorie des arbres de Vie et de Mort , s'est demandé s'il ne fallait pas expliquer par le choix de yiltiz. cc Le mot racine , dit-il, traduit peut-être en turc simplement principe, mais il semble cependant avoir été choisi parce que le rédacteur du texte considérait ces principes du Bien et du Mal comme deux arbresn. C'est possible, au moins dans une certaine mesure. Aki yiltiz du turc, eul-tsong du chinois doivent être la traduction pure et simple du pehlvi do* ban (qu'on trouve dans MiLLER, Handschr., p. 15, 1 7) ou d'une forme sogdienne correspondant

à dō

bun; brin a les deux sens de Cf principe', et de cc racine') ; il se peut que la théorie des arbres de Vie et de Mort ait influencé les traducteurs turcs. La comparaison des deux principes à deux arbres est à la base du chapitre 33 de Titus de Bostra où il est parlé des cc deux racines,' (Svo y&p naav pg«c, dans i\IIGNE, Patrologie grecque , t. 18, col. 112 i). Au ve siècle , l'Arménien Eznik de Kolb appelle aussi les deux principes manichéens les deux ccracinesn (cf. Wider den Sekten, éd. SCHMID, Vienne, 1900, p. 911-95).

(3) En turc üc ödki-i nom; c'est bien l'équivalent du san-tsi chinois. Le mot gl /si signifie cc moment, époque n . C'est ainsi qu'en dehors du manichéisme , l'expression san-tsi s'emploie dans le bouddhisme chinois pour désigner les trois saisons de l'année hindoue (saison chaude, saison des pluies, saison froide) ; cf. P'ei wen yun fou , s. v. r i ; St. JULIEN, Mémoires sur les contrées occidentales, I , 63 ; Ta ming san tsang fa chou , chap. 13. Dans deux textes du bouddhisme turc , qui contiennent les formulaires de confession des upāsikā Uträt et Qutlugh, on rencontre (MaLER, Uigurica, II, 79, 88) la mention des innom