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0175 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 175 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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réparti sur deux colonnes; notre confrérc a qualifié hypothé-

ti uement ce texte de e fin (?) d'une priére ». Le feuillet porte

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en outre deux annotations qui doivent viser le texte méme dont

ce fragment nous est seul parvenu. Les annotations émanent

de deux pieux lecteurs; l'une d'elles est particuliérement mal

écrite, et il est trés méritoire de la part de M. von Le Coq d'en

avoir su mener le déchiffrement á bonne fin. Cette annotation,

la plus négligée et en apparence la plus tardive, est due á un

auditeur» du nom de Yapghun ou peut-être \Vapkhwa, qui

dit avoir, á son retour du Kh(ï)tai, c'est-á-dire de la Chine (1),

récité le texte deux fois. L'autre est, elle aussi, l'ceuvre d'un

n auditeur»; elle est importante, et nous la reproduisons inté-

gralement : Moi, le ferme croyant aux deux palais lumi-

neux (2), l'auditeur Arslan Mangu, j'ai récité pieusement ce

(i) La lecture éventuelle wapkhwa a été fournie à M. von Le Coq par M. F. w. K. Müller, comme pouvant être la transcription d'un nom bouddhique

chinois. M. Müller a dű avoir en vue Fa--houa, qui serait en effet un
nom de religieux très normal, surtout pour quelqu'un qui dit revenir de Chine; tout au plus peut-on se demander si les simples auditeurs avaient des noms de religion. Si l'interprétation proposée par M. Müller se confirme, on pourra en tirer quelques conclusions sur la date de l'annotation. M. von Le Coq a déjà remarqué que l'emploi du nom de Kh(i)tai indiquait «une époque tardive”. 11 est clair en effet que la Chine n'a pu être désignée en Asie Centrale sous ce nom avant la fondation de la dynastie des K'i-tan (Leao) dans la Chine du Nord en 916; dês 924 OE leur prince A=pao-ki poussait jusqu'à l'Orkhon (cf. J. A. , mai-juin 1897, p. 38 2) ; c'est à partir de ce moment que le nom de Kl(i)tai pour la Chine du Nord a pu se répandre chez les peuples turcs. D'autre part , la transcription wapkhwa ne peut avoir été faite qu'à une époque oh on entendait encore l'ancienne implosive labiale de fa (*f ap) ; or ces implosives avaient vraisemblablement déjà disparu dans la première moitié du me sicle ; l'annotation aurait donc chance de dater des environs de l'an i o o o. Il est à peine besoin de signaler, étant donné la date où apparaît le nom de Kh(i)tai, que Kessler (Mani, p. 236) faisait une hypothèse malheureuse en songeant à le reconnaître dans le titre d'une des épîtres de AI Ani énumérées par le Fihrist; la vraie forme du titre a d'ailleurs été confirmée par les manuscrits pehlvi de Tourfan où M. F. W. K. Müller a retrouvé un fragment de l'Épitre Cc Raid ( M CLLEB , Handschr. , p. 31).

(2) Ce sont ceux du soleil et de la lune.

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