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0178 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 178 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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~~•( 168 ).E-l---   [hiFi]

initiation , ceux avec lesquels même les auditeurs devaient être

familiarisés. Or c'est précisément ce rang d'auditeur que saint

Augustin a occupé pendant neuf ans, et le texte qu'il connaît

le mieux , celui qu'il réfute en un traité spécial et dont il fait

à diverses reprises mention par ailleurs, c'est l'Epistula Funda-

menti. Sur ce premier point, nous serions donc assez affirmatifs;

l'Epistula Fundamenti doit être le Livre des trois moments. Mais

l'Epistula Fundamenti n'a été sûrement identifiée à aucun des

ouvrages nommés par les péres grecs ou par le Fihrist. D'autre

part, il est une c uvre de 1'lâni que les sources grecques et

arabes mentionnent sans que saint Augustin la connaisse, et

dont les documents pehlvi de la région de Tourfan ont attesté

la grande popularité : c'est l'Évangile de Mâni. Cet Évangile

devait être une des oeuvres les plus répandues, une de celles

qui étaient lues même par les auditeurs. Enfin les textes

manichéens de la région de Tourfan nomment à la fois l'Évan-

gile et le Livre des deux racines (c'est-à-dire le Livre des deux

principes). Il est vrai que le premier n'apparaît que dans les

documents pehlvi et le second dans un manuscrit turc; nous

tenons cependant pour vraisemblable que les manichéens turcs

de Tourfan, qui empruntaient volontiers des termes pehlvi,

aient connu le titre de l'Évangile, et que leur Livre des deux

racines ne puisse par conséquent lui être identifié. C'est donc

l'Epistula Fundamenti et le Livre des trois moments qui auraient

chance de représenter l'Évangile mentionné par la formule

grecque d'abjuration ou par le Filirist. Le Livre des deux principes

ou Livre des deux racines serait lui-même traduit d'un ouvrage

pehlvi qui portait sans doute le titre de *Do bien naniag; il est

vraisemblable que sous ce titre se dissimule encore une des

oeuvres fondamentales de Mäni plutôt qu'une de ses épîtres, et

nous croirions volontiers que c'est un hasard fortuit qui établit

une ressemblance de titre entre le Livre des deux principes et

l'Epitre sur les cieux principes. Nos recherches personnelles ne