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0183 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 183 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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[1119]    173 ).E-i----

torche qui s'allumait d'elle-même; n'était-il pas un sectateur

(le la religion de la Lumière et n'était-ce pas cette religion

qu'il prétendait répandre

Quelque spécieux que soient ces raisonnements, ils ne ré-

sistent pas á un examen attentif des faits. Nous possédons le

Sűtra du Grand Nuage oú se trouvait la prédiction qu'on

appliqua t l'impératrice Wou (1); c'est un ouvrage qui est pure-

ment bouddhique. D'autre part, nous connaissons diverses

inscriptions relatives t des temples qui, en 690 , prirent le

nom de temples (lu Grand Nuage (ÿC   Ta-yun-sseu);

tous sont consacrés á la religion bouddhique (2). Quant au mi-

racle de la torche , il n'a rien de si particulier qu'il faille, pour

l'expliquer, recourir au manichéisme; assurément on n'eût

jamais proposé une pareille hypothèse si elle n'avait été sug-

gérée au préalable par les noms de Kouang-ming et de Ta-yun;

or nous avons vu que ces noms ne prouvent rien. En conclu-

sion, le texte précité du Tclt'ang ngan telte ne nous paraît avoir

aucun rapport avec le manichéisme; on ne saurait en faire

(') Voir Catalogue de Nanjio , n° 2 4 4 , et Tripit. de Tiikyú, T , fast. i o. Sur la prédiction qu'on applique à l'impératrice Wou, voir CHAVANNES, Dix inscriptions chinoises de l'Asie Centrale, p. 236, note. 11 n'est pas sűr d'ailleurs que ce Sutra du Grand Nuage soit bien authentique , c'est-à-dire , au point de vue chinois , traduit d'un original hindou. Il n'a pas de contrepartie tibétaine , et sa présentation par Sivan-tcheng cadre mal avec l'indication traditionnelle qui le fait traduire en 397-439. Pour élucider la question, il faudrait se livrer à une

étude critique que nous n'avons pas entreprise. Dans le   Ì~~ mt Je wen lou
(deuxième moitié du xiv° siêcle; fol. i 3 r° de l'édition du Cheou chan ko ts'ong chou), le principal rôle dans la présentation du Ta yun Ling à l'impératrice

Wou est attribué au moine   Fa-ming ; mais peut-être ce nom est-il
fautif.

(2) Inscription de 7 o 1 à Ho-nei hien, c'est-à-dire dans la ville préfectorale de Houai-k'ing de la province de Ho-nan (texte dans Kin che ts'ouei pien , chap. 64 , fol. [i v°-6 r°); — inscription de 7 i i à Leang-tcheou dans la pro-

Ince d Kan-sou (ibid. , chap. 69, fol . 7 v°-8 v°) ; -- inscription de 953 à Yi-Lou bien de la province de Chan-tong (Kin che siu pien, chap. i 2 , fol. 8 v°9 r°) ; — inscription de i 563 à Leang-tclieou, dans la province de Kan-sou ( texte et traduction dans Dir inscriptions chinoises de l'Asie Centrale, p. 9.33-24 i )