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0186 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 186 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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176 )•E4   [152]

l'inscription de Karabalgasoun et dans le Traité manichéen (i),

est trés certainement un rang de la hiérarchie ecclésiastique

manichéenne. Voici le texte en question.

[Texte III. ] cc La septiéme année I'ai-yuan (7 i 9 ), lisons-

nous dans le Ts'ö fou yuan kouei (2), le sixiéme mois, le royaume

des Ta-che (Arabes), le royaume de T'ou-Kouo-io (Tokhares-

tan) et le royaume de l'Inde du Sud envoyèrent des ambassa-

deurs rendre hommage et apporter tribut. Pour ce qui est du

royaume de T'ou-Kouo-lo, le roi de Tche-han-na (Jaghäniyăn),

nommé Ti-chö (Teš)(3), [fit] présenter á l'empereur une re-

(') Cf. supra., iTe partie, p. 569-570, où M. Gauthiot avait rétabli hypothétiquement un pehlvi *mőze, et p. 590 , où il signale le correspondant sogdien ~nwck', a maître,, ; pour la transcription turque mocak et mozak de la forme sogdienne , cf. supra, p. t oo.

  1. Le - R 1C   Ts'ö fou yuan kouei date de l'an i o 13; nous citons
    d'après l'édition de la Bibliothèque nationale, nouveau fonds chinois, n° 548; cette édition, de i672, est très médiocre, mais c'est pratiquement la seule qu'on puisse se procurer. Le texte en question se trouve au chapitre 971, fol. 3 v°. Pour les traductions antérieures, cf. CHAVANNES, Le nestorianisme, p. h6-49. Le même texte se retrouve au chapitre 997, fol. 3 v°-li r°, avec des

variantes insignifiantes, sauf une addition finale :   á   l.4 a Son
fils aîné [s'appelait ?] Ki-Lie-tien. r Ce membre de phrase est surprenant. Nous avons ajouté entre parenthèses les mots a s'appelait'', mais ils ne s'omettent pas régulièrement dans les textes chinois. On attendrait : cc son fils aîné, Ki-Lie tien, ... r puis un verbe qui manque ici. De plus, il faudrait savoir de qui Ki-lie-tien serait le fils, du roi du Tokharestan ou du mou-chö ? Le fait que le rnou-chö est un cc élu» ne laisse pas de doute, selon tout ce qu'on sait du manichéisme, sur son célibat. Comme tout ce qui précède reproduit la requête du roi du Tokharestan, il nous semble qu'il doit s'agir plutôt de son fils, mais le texte est incomplet. Après le texte qui est donné au chapitre 971, le texte identique du chapitre 997 devait avoir originairement un paragraphe consacré à Ki-lie-tien, mais dont il ne nous est parvenu que les premiers mots. Quant au nom de Ki-lie-tien (*K'it [ou K'ir]-L'ap-t'en) , il est difficile de ne pas le rapprocher phonétiquement de celui de 1A   w Kie-lie-tien (*K'at [ou K'ar ]-
l'ap-t'en), que portait un général de Koutchar qui eut maille à partir avec les Chinois en 647 et 658 (cf. CHAVANNES, Documents sur les Tou-kiue occidentaux, p. 11.6-118). Peut-être ce général de Koutchar était-il un émigré iranien.

  1. Ti-chö est *T'é-s'a. C'est Marquart qui a identifié Ti-chö à Tes le borgne, "vice-roi du Tokharestan, qui est cité par Tabari (cf. MARQUART, Histnrisehe