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0195 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 195 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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li

[161]    185 )44---

Ii suffit d'avoir jeté les yeux sur l'histoire chinoise pour re-

connaître le rôle immense qu'y ont joué les préoccupations

astronomiques et astrologiques. Une corrélation constante se

manifeste entre le cours des astres et la conduite des hommes.

C'est dire tout l'intérêt et la passion que soulevérent dans la

premiere moitié du vIIIe siecle ces controverses relatives au

calendrier. Or c'est au milieu de ces controverses qu'arriva, en

719 , le grand mou-c/iö » manichéen , spécialement versé dans

les études astronomiques. Dans quelle mesure son influence

s'exerça-t-elle ? Les textes ne le disent pas directement. Une

chose est sûre cependant : c'est que, dans le courant du

VIII siede , á la théorie des « neuf luminaires » que l'Inde a

connue, mais qui a eu tout autant de fortune dans l'Asie anté-

rieure (I), une notion nouvelle s'ajoute en Chine, qui est elle-

même d'apparition assez tardive dans l'Inde et qui ne s'est

implantée en Chine que sous ses noms iraniens, celle de la

semaine planétaire (2); et , comme on va le voir, ces noms

(1) Cf. BOUCHÉ-LECLERCQ, L'astrologie grecque, p. 121-123 ; aussi KROLL, dans Götting. gelehrte Anzeigen, 1 900 , p. 908-909, et dans Catalogus codicum astrol. graec. , t. V, 2e partie, Bruxelles, 1.906, in-8°, p. 131. L'astrologie occidentale a assimilé les noeuds ascendant et descendant de la lune à la tête

et à la queue du dragon; la même notion se rencontre en Chine (iOEL   long-

cheou et   long-tvei) , mais, à notre connaissance, pas avant le ville et

même le Ixe siècle. Il semble que ce soient les noeuds lunaires qui sont qualifiés de cf deux dragons', (dő 'Azdahdg) dans M ÜLLER , Handschr. , p. 37. (2) Edkins ( Chinese Buddhism, 2 e éd. , p. 2 11) , après Wylie (Chinese Recorder, IV, p. 8), signale que les noms de la semaine planétaire se trouvent dans

le JL :   K'ong ts'io king, traduit par Yi-tsing. C'est là un titre abrégé.e&

du ; 4` t n l ge Ta k'ong ts'io tchou zvang king, traduit par Yitsing en 7o5 ; le texte sanscrit, qui subsiste, est intitulé Mahämäyúl (cf. N AN-J IO , Catalogue , n° 3o6). Mais nous avons de ce texte plusieurs traductions fragmentaires, et trois complètes : ces dernières sont l'une de la première moitié du vie siècle (NANJIO, n° 3o8), la seconde, de Yi-tsing, la troisième, d'Amoghavajra ( milieu du Vine siècle; NANJ10 , n° 47) ; elles répondent à des recensions différentes, la parenté étant plus étroite de la seconde à la troisième que de la première à la seconde. Or, dans la traduction du vie siècle, il n'est pas question de la semaine planétaire. Dans la traduction de Yi-tsing, les nava-

MM. CHAVANNES ET PELLIOT.

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