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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
-+ -OE.( 190 ).4----- [166]
plantes étaient données sous leurs noms iraniens ('). En réa-
lite, le plus important de ces textes était celui-là même que
Wylie avait trouvé cité dans le Kin ting hie ki pien fang chou
tout en le supposant perdu sans retour, celui aussi auquel
Palladius avait puisé, mais dont il n'avait pu ensuite se rappe-
ler exactement le titre ni la date. Immédiatement, 1M1. F. W.
K. Müller montra que les noms hou (iraniens) n'étaient pas
transcrits du persan, comme l'avait cru M. Huber, mais du
sogdien (2). Les équivalences en sogdien sont : - ou le mi
(*ř.j [ou m'ir]), sogd. mir, soleil (dimanche)»; mo
(*‚ăjak) ‚ sogd. máx, cc lune (lundi)»; x ' yun-Iran (*wen_
x'fl) , sogd. wnxán , cc Mars ( mardi) » (3) ; PP tie (*tret [ou t'er]) ,
sogd. tir, cc Mercure (mercredi) » ('); zven-mo-sseu
(*'tvyn-mzvyt[ou mwyr]-sy), sogd. tvrmzt, cc Jupiter (jeudi)» (5);
41Sáí na-hie(*na-h'et [ou h'er] ), sogd. náxic, Vénus (yen-
(') B.E.F.F.-0., VI, 39-43.
F. W. K. M i' LLER , Die a persischen n Kalenderausdrücke im chinesischen Tripitaka, dans Sitzungsber. der kön. - preuss. Akad. der Wissensch . , 1907, p. 458-1465.
C'est ce mot-ci qui, comme l'a montré M. Millier, est le plus caractéristique de l'origine sogdienne de ces transcriptions; la forme persane du nom est bahrám,
Cette orthographe est celle des textes de Kin-kiu-tch'a et de Yang King-fong; le texte sur les horá de Brahma écrit % ti (*t'ik); cette transcription inexplicable se retrouve dans l'Histoire des Song (cf. infra , p. 171, n. 2 ).
C'est la forme du texte de Kin-kiu-tch'a. Celui qui traite des horá de
Brahma écrit pi ik wou-mo-sseu (*'wyt[ou'wyr]-mwyt[ou mwyr]-sy),
et cette forme se retrouve dans le Song che. Contrairement aux indications de M. Huber, la leçon wen-mo-sseu est donc isolée ; elle est phonétiquement moins satisfaisante et parait résulter d'une faute de texte. Dans le texte de fang
King-fong, le nom est écrit *A t hou -wou -sseu (*yut [ ou yur ] - mwyt
[ ou mwyr ] - sy) ; on a ici en transcription, devant la voelle labiale, le même ghain paragogique que suppose la restitution de M. Gauthiot pour le nom du troisième dignitaire des temples manichéens et qu'on va retrouver immédiatement dans le nom de Saturne. L'espèce de métathèse à la fin des deux transcriptions d'Ormuzd reste inexpliquée. On sait qu'en iranien oriental , le mot avait une valeur différente; au lieu d'y désigner Jupiter, űrmaysdi (pron. *úrmazd') y est le nom ordinaire du soleil.
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