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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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notion astrologique que l'Inde a connue, mais qui n'est pas
restreinte a l'Inde seule; or le Sseu men king est étroitement
associé dans les textes chinois au Tou li king et au Yi sseu
king, et on a vu plus haut qu'il figure á la fin de l'Elo8e de la
Sainte Trinité, et á côté du San tsi king manichéen, parmi les
textes á la traduction desquels le religieux nestorien King-tsing
aurait collaboré (i)• Pour lui aussi par conséquent, on peut pré-
voir une origine ou un intermédiaire sogdien. Cette popularité
de l'astrologie planétaire sogdienne nous est encore attestée
par ailleurs. Parmi les manuscrits que l'un de nous a rapportés
de Touen-houang, il y a plusieurs calendriers du ixe et du
xe siécle, et un certain nombre de traités astrologiques. Les
calendriers se rattachent au type (les n sept luminaires» (..L
ts'i-yao-li) , c'est-h-dire qu'ils subissent l'influence du
systéme des sept planétes (2). Même quand ils n'indiquent pas la
groupes de sept , entre les quatre points cardinaux , se trouve déjà dans la traduction de la Mahámnáyuri effectuée par un moine du Fou-nan dans la première moitié du vie siècle ( Tr'ipitaka de Kyöto, X, viii , 7 11 4 v°). En ce qui concerne l'Asie centrale , on sait que cette division est à la base du texte turc publié en i g t o par M. Radio" sous le titre de Tisastvustik (Bibliotheca Buddhica, n° XII).
(') Cf. supra, p. 134, n. 1. Nous ne donnons pas cette participation de Kingtsing comme une certitude, car la note finale qui le nomme est d'une autre main que le reste du manuscrit. Mais cette note n'a pu émaner que de quelqu'un d'assez bien renseigné.
(2) L'expression ts'i-yao-li, ou a calendrier des sept luminaires» , ne se rencontre pas, à notre connaissance, avant le début du via siècle. Mais il y a alors, particulièrement dans la seconde moitié de ce siècle , toute une série de calendriers officiels ainsi désignés; on en trouvera l'énumération dans le chapitre 31i ( fol. 8 r° et v°) du Souei chou. Mais ces ts'i-yao-li ne supposent pas la connaissance de la semaine planétaire ; leur nom leur vient seulement de ce qu'ils calculent les mouvements des sept luminaires (cf. les chapitres 17 et i 8 du Souei chou). Depuis la seconde moitié des T'ang au contraire, les noms (les jours planétaires interviennent dans les ts'i-yao-li ; l'astrologie s'est emparée d'eux; de calendriers officiels, ils deviennent des almanachs privés; c'est sous ce nouvel aspect qu'ils se maintiennent pendant plusieurs siècles, et c'est ce qui explique que les ts'i-yao-li soient l'objet de proscriptions formelles sous les Yuan et sous les Ming.
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