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0209 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 209 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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[175]   -.-.+ş.( 199 ).4.4----

qui sont arrivés en Chine par le monde iranien, et dont cer-

tains prêtres, dans les listes de l'inscription de Si-nan-fou ,

t.

(initiale chinoise incertaine en face du `ain du pehlvi de Tourfan), il n'y a donc rien d'étonnant à voir °ev du pehlvi 'et" transcrit par le °ao yodisé de yao. M. Huber avait laissé en blanc l'équivalent du nombre ccdeux» ; M. Müller a raison, sans aucun doute, d'y retrouver une forme ordinaire du nombre deux en iranien. Ici encore, le sogdien dwá fournirait u ne solution très satisfaisante : les transcriptions turques du type ,fit. lo (*la) = dei nous ont habitués à voir d initial transcrit par l; quant à ywa pour °wcc , c'est encore un cas de ghaïn sans valeur étymologique devant w, comme nous en avons signalé plusieurs un peu plus haut (cf. supra, p. 167, n. 2 ; le *lyu-ywa pour *dwcc serait exactement parallèle de *°lyu-ywax° pour °dwäx de Padvâkhtag dans première partie , supra , p. 521); sans conteste, dwcc rend mieux compte de *lyu-ywa que le pehlvi d5, crdeuxn. Si donc la transcription chinoise a été faite sur une forme d'un dialecte moyen-persan, il faut que ce soit sur une prononciation un peu différente de celle que suppose du pehlvi usuel: encore en peut-elle être très voisine. Il nous semble donc que pour les deux premiers nombres eux-mêmes, le pehlvi n'est pas exclu; pour les autres, les arguments de M. Müller sont singulièrement plus faibles. Que *s'u transcrive par aphérèse le sogdien [xű]sic, cc six n, cela nous paraît autrement difficile que de nous en tenir au pehlvi. Il ne faut pas en effet prendre Vu isolément, mais Vu-s'ym-mwyt qui transcrirait *sassambat; le final du pehlvi sas se confondait, dans cette expression toute faite, avec le initial de sambat. Aujourd'hui , la fusion est si complète qu'au Turkestan chinois sassambah se prononce *ssarnbah. La transcription chinoise

semble refléter un phénomène analogue. En transcription,   chou représente
soit só, soit s s'appuyant sur une consonne suivante (cf. B. E. F. E. - 0. , II, 249; IV, 551); Vu-s'ym-mwyt paraît être l'indice d'une prononciation *sasambat. Enfin restent les autres nombres, pour lesquels M. Müller ne donne pas les formes sogdiennes correspondantes. Nous les emprunterons à l'article de M. Robert GAUTHIOT, A propos des premiers noms de nombre en sogdien bouddhique (dans Mém. Soc. Ling., XVII, 137-161). Pour a trois» , Yang King-

fong écrit   che (*8'0; c'est là une forme certainement plus voisine du pehlvi
seh, a trois' , que du sogdien c ry ou 'cYry. Le nombre n quatre r est transcrit

par Yang King-fong   tch'ö (*ch'et [ ou cher] ); la valeur de ce caractère en
transcription est attestée par exemple , au vie siècle et au début du vine, dans

les listes géographiques de la Mahámäyüri, oit on a V   tch'ö-t'o (*ch'et [ ou

cher]- da) pour charda et V1;,"' ; tch'ö-to-lo (*ch'et [ ou ch'er ] -ta-la) pour chattra; ce caractère transcrit donc chat ou char. M. Müller a indiqué le nombre quatre parmi ceux que Yang King-fong semble avoir abrégés ccpour des raisons de symétrie»; c'est qu'en sogdien, a quatre') se dit catßcer ; M. Müller a donc admis que Yang King-fong en avait supprimé la seconde moitié. Mais, en réalité, Yang King-long a certainement reproduit les formes