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0210 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 210 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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---~~.( 200 ).c ..   [176]

portent des noms aussi nettement persans que Mahddd Gus-

nasp ou Nlsihaddd. Or on a vu que l'inscription nestorienne de

Si-ngan-fou, élevée en 781, indique dans la date finale un

jour de la semaine et que ce jour est w   5c ro-sen-wen

(*?)Pöwsfypj,mwyn). Comme l'avait vu Wylie, dés 1871, c'est

l , sous une orthographe á peine différente, le or   1J yao-

sen-tvou (*?)PüwPymmyt) que donne Yang King-fong dans sa

liste de noms persans », et que nous rétablissons en un pehlvi

`ev-sambas (persan moderne yaksambalt(1)). Par une heureuse

fortune, les textes de Tourfan ont livré le nom d'un des jours

(le la semaine dans la série e persane » et c'est précisément `ce-

sanibat tt dimanche»; or, tout comme pour l'inscription de Si-

ngan-fou , le document oú le nom apparaît est un fragment

nestorien (récit de la Passion) (2). Les faits sont donc hi pour

telles qu'il les entendait (à supposer que ce soit lui qui les ait notées; la question se poserait de la même façon avec un intermédiaire). Pour deux , ii n'a pas hésité à employer deux caractères; il l'aurait bien fait pour cc quatre». L'hypothèse de M. Müller oblige à supposer que Yang King-fong a laissé tomber la partie du mot qui était certainement accentuée; de plus, elle ne montre pas dans l'original l'aspiration que suppose tch'ö. Aucune de ces difficultés n'existe avec le pehlvi cahár, aquatre» ; il devait sonner à peu près *cahar, et c'est là exactement la valeur de transcription char que nous avons vue à tch'ö dans charda. Le nombre cc cinq», transcrit ] pen (*pzvyn), n'est pas non plus apocopé par Yang King-fong; c'est en sogdien pane, en pehlvi panz; dans un cas comme dans l'autre, la finale disparaissait pratiquement devant le de sambat. Reste enfin le nombre cc sept», que Yang King-fong écrit fi* hi (*h'ep ). Cette transcription a conservé l'h initial qu'on trouve dans le pehlvi haft; or le sogdien a aßt et M. Gauthiot a montré (p. i 55) que la chute de l'h initial dans le nombre cc sept» était précisément une caractéristique de tout le groupe auquel le sogdien est apparenté. Comme on le voit, les difficultés pour expliquer les nombres cc un» et cc deux» de Yang King-fong par le pehlvi sont secondaires, et le pehlvi seul (sauf pour cccinq» qui se justifie dans les deux théories) rend compte des formes qu'il donne pour tous les autres nombres. Nous pouvons conclure que Yang King-fong ne s'est pas mépris, et que lorsqu'il a voulu, à côté des formes hou (sogdiennes) , indiquer des formes persanes, ce sont bien des formes persanes qu'il nous a transmises.

  1.  Cf. supra, p.163 et 1711.

  2.  Cf. MiILLER, Handschr. , p. 34.

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