National Institute of Informatics - Digital Silk Road Project
Digital Archive of Toyo Bunko Rare Books

> > > >
Color New!IIIF Color HighRes Gray HighRes PDF   Japanese English
0211 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 211 (Grayscale High Resolution Image)

New!Citation Information

doi: 10.20676/00000257
Citation Format: Chicago | APA | Harvard | IEEE

OCR Text

 

 

[177]    .)( 201 ).c~-.-

confirmer ce que nous pouvions supposer déjà par simple rai-

sonnement, à savoir que les manichéens de Chine appelaient

les jours de la semaine en sogdien, et les nestoriens en persan.

La nomenclature sogdienne toutefois se répandit davantage et

se maintint dans l'astrologie plus longtemps que la persane.

La raison en est que le manichéisme atteignit en Chine à une

diffusion plus grande et plus durable que le nestorianisme.

C'est en 764 que Yang King-fong donnait dans ses listes'

la remière place aux noms sogdiens de la semaine. La ré-   I

P   P

sence et l'influence de manichéens å Lo-yang, capitale orien-41.

41

tale des T'ang, nous est attestée vers le même temps, pour

l'an 762, par un monument d'une haute importance histo-

rique, la fameuse inscription de Karabalgasoun que nous

allons maintenant étudier.

L'inscription de Karabalgasoun est rédigée en trois langues :

le chinois , le turc et le sogdien (i)• Le texte chinois seul a été

t.

(I) Le texte de l'inscription de Karabalgasoun se trouve clans les planches XXXI à XXXV de l'Atlas der Alterthünier der Mongolei, publié par 1W RÅDLOr, 1892, in-folio ; les estampages qui ont servi à éditer quatre des six morceaux ont été parfois un peu altérés par l'encrage et même , pour un fragment, retouchés pour des nécessités de reproduction. Aussi, malgré la très grande supériorité de ces fac-similés , il ne sera pas mauvais dans quelques cas de consulter les planches 5o-Gi des Antiquités de l'Orkhon, publiées en in-folio par la Société finno-ougrienne de Helsingfors en 1892, et. qui reproduisent des photographies prises directement sur les monuments. Un déchiffrement chinois a été publié , en dehors de celui dû aux membres du Tsong-li-yamen et utilisé

par Vasil'ev, dans le fu f)lic   11 Iiouo lin kin che lou (fol. 6 et suiv.)

inséré au   A lm   ,11,. Ling kien ko ts'ong chou (Bibi. nat. , coil. Pelliot,

II, 431). Le IHouo lin kin ch e lou est anonyme , mais doit être en réalité

l'oeuvre de 4`•   FU Li W en-t'ien ; le déchiffrement a été fait sur les photo-
graphies et planches des missions russes, ce qui en explique certaines faiblesses; mais il y a là aussi quelques lectures nouvelles qui concordent avec celles que nous proposerons. Nous avons eu enfin profit, dans plus d'un cas, à examiner directement les estampages rapportés par le commandant Bouillane de Lacoste et dont il a fait don à la Société, asiatique; ces estampages ne comprennent naturellement pas les quelques fragments originaux rapportés à Saint-Péters-

MM. CH ANNES ET PELLIOT.

i5