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0222 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 222 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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212 ).44---    [188J

gagltan est appelé, avec des abréviations fautives 11   pal

e= h '' T   (1) et l'historien ajoute : aA pal signifie en

chinois usage religieux des dieux du sol et des moissons»

( Ÿ~   ifj ) (2) ; les caractères   ei• a signifient territoire

en apanage» (   les caractères ' T At (4) signifient

qui est sûrement, sur la planche de l'Atlas comme sur l'estampage , tout autre chose; là aussi nous avons échoué dans notre tentative de déchiffrement; un heureux hasard peut fournir d'un instant à l'autre des solutions plausibles, que les traits subsistant dans les deux cas permettront du moins de vérifier. Il importerait d'autant plus d'être fixé sur le nom complet du qaghan de 75g-78o qu'il paraît avoir laissé chez les Ouigours un souvenir très durable. Toutefois là encore on se heurte à de sérieuses difficultés. Son nom personnel est

écrit par les historiens chinois 4   Meou-yu (*M'eu-'u); cette forme mouillée
s'accorderait donc avec la leçon Bögü que M. Müller a déchiffrée sur la contrepartie sogdienne de notre inscription (Ein iran. Sprachdenkmal, p. 728). Bögü , CC sage', (en mongol bögö) , est un mot aujourd'hui bien attesté en turc ancien (cf. par exemple RADLOV, Kuan-si-im Pusar, p. 63, 66; GRUNWEDEL, Bericht, p.193, etc.). Mais alors on voit mal comment le nom aurait pu se transformer et passer à la série forte, s'il faut reconnaître notre qaghan dans le Bughug ( ßuyuy) d'un manuscrit de la région de Tourfan (cf. VON LE COQ, Ein mani-

chäisches Buch - Fragment, dans Festschr. V. Thomsen, p. 147-149 et infra, p. 196, n. 1) et jusqu'à l'époque mongole dans le Bughu de Guwainī (cf. J. MARQUART, Guwaini's Bericht über die Bekehrung der Uiguren, dans Sitzungsber. der kön. - preuss. Akad. der Wissensch. , 191 2 , p. 485 - 5o 2 1. Comme on le voit, l'histoire du qaghan ouigour qui introduisit le manichéisme dans ses États est encore loin de nous apparaître sous un jour satisfaisant.

(I) Ce titre, quoique incomplet et en partie fautif (//%• han est une altération de 'fr ho), est plus correct que celui cité par Schlegel (Die chinesische Inschrift, p. 4) d'après le a Pien yi tien'', et qui provient en réalité du Sin fang chou , chap. 2 1 7 j, fol. [l v°.

(2) Le commentaire du Tseu tche t'ong kien écrit jj~~   tt Al (sous l'an-

née 763, au début). Le Kieou fang chou a mal coupé les mots, mais on comprend la genèse de son explication. Le cc dieu du soin et le n dieu des moissons') représentaient le pays, et en quelque sorte la patrie. Quand, à la ligne VII, le qaghan part en guerre contre la Chine, l'inscription dit qu'il veut détruire le

a dieu du sol des T'angn (   Ÿj ). L'expression est donc bien à certains égards
l'équivalent de hie, transcription du turc il (el), cc royaume,' , ccnationn.

(:) Le commentaire précité écrit !J    . Nous avons traduit en donnant à

res king la valeur de Ji king.

((i) Le commentaire du Tseu tche t'ong kien écrit correctement te ho, et

non * han.

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