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0224 Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1
Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 / Page 224 (Grayscale High Resolution Image)

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doi: 10.20676/00000257
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---±)-( 214 ).ces-----   [190]

rebelle Che Tch'ao-yi qui invita le gaghan des Ouigours à pro-

fiter de l'occasion pour piller les richesses de la Chine. Le

gaghan se mit en effet en route avec son armée; mais un

habile diplomate chinois sut le faire changer de projet; au lieu

de se diriger sur Tch'ang-ngan où résidait le nouvel empereur

de la dynastie des T'ang, le gaghan traversa le Hoang-ho à

Chan-tcheou dans le Ho-nan et se dirigea sur Lo-yang où Che

Tch'ao-yi tenait son quartier général. Les Ouigours péné-

trérent dans Lo-yang le 2 o novembre 762 et saccagèrent la

ville; ils ne prirent le chemin du retour qu'au mois de mars

de l'année 763.

Si nous nous en tenions aux récits des historiens, l'expédi-

tion faite par les Ouigours en 762 nous apparaîtrait comme

ayant eu pour principal résultat l'incendie et le pillage de Lo-

yang; l'inscription (le Karabalgasoun nous montre qu'elle eut

d'autres conséquences. Pendant son séjour prolongé à Lo-yang,

le qa8han fut mis en relations avec des religieux manichéens

dont il apprécia les enseignements. Cette partie de l'inscription

est essentielleqJ our le sujet qui nous occupe. Nous allons la

p   p

traduire intégralement :

[Texte Ix.1 cc [Le gaghanl emmena quatre religieux, dont

== , , Jouei-si (0, et les introduisit dans son royaume; ils dé-

veloppaient et exaltaient les deux sacrifices (2) et pénétraient

0) Ce personnage n'est pas connu par ailleurs. Son nom, qui signifie quelque chose comme cc sérénité perspicace», est purement chinois et du même type que les gnoms de religions, des bouddhistes. Mais l'exemple des moines nestoriens nommés sur la stèle de Si-ngan-fou montre que les autres confessions avaient emprunté au bouddhisme ses cc noms de religion», et en donnaient de

purement chinois même à des religieux d'origine étrangère.   ,

eul-sseu. Le parallélisme de cette proposition-ci et de la suivante, où il est parié des «trois moments» , ne laisse aucun doute que, d'une manière quelconque, il faille ici, par les «deux sacrifices», entendre les «deux principes». A défaut des «deux principes» , on attendrait, en pays ouigour, la

traduction littérale de leur nom turc de «deux racines' , c'est-à-dire   fik
eul-ken. Dans l'Atlas , le caractère est retouché et on pourrait songer à une