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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
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profondément les trois moments (1). D'ailleurs le maître de la
Loi (2) était merveilleusement instruit dans la doctrine de la
Lumière et comprenait parfaitement les sept ouvrages (3). Ses
capacités étaient plus hautes que le pic maritime (4); son élo-
erreur de lecture , mais sseu parait bien confirmé par la photographie directe des Antiquités de l'Orkhon et par l'estampage du commandant de Lacoste; toutefois, là comme à la ligne précédente pour le caractère de même niveau Ÿfi chö, le lapicide semble bien avoir écrit la clef 2K au lieu de la clef je. On peut se demander si ici son erreur n'a pas été plus grande et s'il n'a pas
gravé 7 , _ a sseu, ccsacrificen, alors que le document original avait
ken, «racine». Avec la leçon eul-sseu de la pierre, on est amené à songer au
~ e yang-sseu et au yin-sseu mentionnés par le Tcheou li et qui
désignent respectivement les sacrifices au principe mâle et lumineux (yang) et au principe femelle et obscur (yin) [Cf. BIOT , Tcheou-li, I , 270 ; B.E.F. E.-0.,
Ill, 467-468); mais cette explication ne nous satisfait qu'à moitié. Le Houo
lin kin che lou lit faussement san, a trois'', au lieu de eul , cc deux!).
Cf. B. E. F. E-0., III, 467; et supra, p. 133.
Le cc maître de la Loir ( fljj fa-che) est un titre qui doit désigner ici
Jouei-si. Il a passé en turc bouddhique sous la forme vapåi (cf. MÜLLER, Uigu-
rica , II, 81); les manichéens l'ont emprunté aux bouddhistes ; il est très pro-
bable qu'il en fut de même pour les nestoriens (cf. PELLIOT, Deux litres boud-
dhiques portés par des religieux nestoriens, dans T'oung Pao , II, XII, 664-670).
t ief5 ts'i pou. Le mot que nous traduisons par cc comprendre», t'ong,
est probable, mais non sûr. L'e nombre sept jouait, après le nombre cinq, un grand rôle dans les catégories numériques des manichéens (cf. supra, 11e partie, p. 5/14); mais nous n'avons pas d'autre mention chinoise des cc sept pou», qui font ici pendant à (1Jj IJ ming-men, cc doctrine de la Lumière». Le mot pou désigne en chinois un ouvrage ou une classe d'ouvrages; c'est ainsi que les écritures bouddhiques sont divisées en douze pou. Les cc sept ouvrages» font naturellement penser aux indications du Fihrist, où il est dit que ccMâni composa sept ouvrages, dont un en persan et six en syriaques ( FLÍ GEL, Mani, p. i o2). L'un de nous a déjà montré (B. E. F. E.-0., II, 193-1911) qu'il n'y avait en tout cas aucun compte à tenir des explications de Schlegel sur ces crsept ouvrages» , qui seraient selon lui des traités mathématiques; le parallélisme et le contexte indiquent clairement qu'il s'agit ici d'oeuvres religieuses.
L'expression i4 - hai-yo se retrouve à la ligne I2 de l'inscription. A
première vue, on pourrait être tenté de l'interpréter par cc l'océan et le pic» , en entendant par l'cr océan» l'cr océan méridional» et par le cc pic» le T'ai-chan; mais il semble que les exemples du P'ei wen yun fou imposent une interprétation par subordination et non par apposition; hai-yo est donc crie pic maritime». Mais il n'est pas évident que ce cc pic maritime» soit le T'ai-chan comme l'affirme Schlegel; l'origine de l'expression reste à trouver.
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