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Un traité manichéen retrouvé en Chine : vol.1 |
[195] 219 ).c+.—
Le roi de la religion (1), ayant appris que [les Ouigours] avaient accepté la vraie religion , loua fort leur respectueuse° o
O Q Q Q [vertu] , conduisant (2) des religieux et des religieuses (s), entra dans le royaume pour y répandre et y exalter [la religion] (t'). Ensuite la foule des disciples du mou-
pelle plutôt )6 sin, cc coeur n . Vient ensuite tche, cc de n , qui» . Après tche,
nous avons lu A J tsai jen , au lieu du A kouan-jen de Schlegel. Re-
productions et estampage imposent notre lecture, qui était déjà celle de Devéria, et qu'adopte aussi le Houo lin kin che lou. La phrase signifiait sans cloute que le pouvoir de transformation est dans le coeur de l'homme, puisqu'il a suffi de la volonté du qaghan pour métamorphoser ainsi son royaume.
fa-wang. C'était le chef suprême de la religion manichéenne; il
résida longtemps à Babylone. Sur l'hésitation possible entrefa-wang et it fa-tchou, cc chef de la Loin , cf. 1 re partie, p. 581, n. h. Voir en outre, pour
fa-tchou comme titre de moine bouddhique , le 1 er chapitre du J
Che che yao tan de 1024 (éd. japon. de i 885 , fol. h v0) ; pour fa-wang , un emploi dans une inscription bouddhique du ve siècle publiée par Franke (Eine
chinesische Tempelinschrift aus Idikutsahri, p. 57), et, comme titre donné aux
grands lamas sous les Ming, le a [jChou yuan tsa ki (éd. du Cheou chan ko ts'ong chou, chap. 4, fol. 6 v°-7 r°).
Le caractère qui précède fi, ling, aconduiren, n'est pas yuan,
comme l'a cru Schlegel , mais presque súrement tö, cc vertu', , qui fait
peut-être partie du titre ou du nom d'un moine.
fie) seng-ni; le manichéisme avait emprunté ces termes au bouddhisme. La venue de nonnes est particulièrement intéressante. La formule d'abjuration grecque mentionnait des cc éluesn à côté des ccélusn , et nous avons signalé danp le traité manichéen de Pékin une trace possible de la même division (cf. supra, 1 re partie, p. 569, n. 2, et p. 585, n. 5). Mais ce passage-ci est le seul texte chinois formel qui vienne à l'appui du témoignage connu • seulement jusqu'ici par une source du xme siècle et selon lequel soixante-dix ou soixante-douze nonnes manichéennes furent mises à mort à Tch'ang-ngan lors de la proscription du manichéisme en 843 (cf. infra, texte n° XXXIV).
0) Le premier caractère est douteux, car le raccord ne paraît pas très bien se faire entre les deux morceaux de l'inscription; c'est cependant f tseu qui nous semble, comme à Schlegel, la solution la plus probable. Quant au second caractère, il est aussi net sur les reproductions que sur l'estampage, et pour
l'avoir lu tao, il faut que Schlegel se soit livré à des combinaisons théo-
riques sans regarder le fac-similé; la véritable lecture, adoptée d'ailleurs. dans
le Houo lin kin che lou, est heou, ccensuite') ; il suffit pour s'en convaincre
de comparer ce caractère au caractère 54 de la ligne XI, qui est bien lu heou par Schlegel. Si le mot précédent est bien tseu, l'expression tseu-heou , qui est
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